Je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, mais un temps qui a largement contribué à forger l’histoire du PSG.
Le temps passe vite, trop vite. Je suis supporteur du PSG depuis 1991, sans jamais avoir été membre d’une association de supporteurs. Je me suis mis à suivre le football avec un réel intérêt vers 1989/1990, bien que mes premiers souvenirs datent de ma plus tendre enfance avec la coupe du Monde 1982.
Au début des années 90 le PSG est repris par Canal+, histoire de vendre des abonnements à la chaine cryptée en concurrençant l’OM de Bernard Tapie. Le club de la capitale redevient compétitif sur le plan national, et en récompense se voit disputer la coupe de l’UEFA (ancêtre de la Ligue Europa) en cette saison 1992-93.
Mon premier souvenir des Ultras remonte 16 Mars 1993. En cette fin d’hiver, le PSG affronte une légende européenne : le Real Madrid, en ce quart de finale retour de C3. Battus 3-1 à l’aller à Bernabeu, les parisiens doivent s’imposer au minimum 2-0 pour espérer voir les demies. Le match en complètement fou et s’achève sur la qualification parisienne sur le score de 4-1.
Bien que n’étant pas au stade, je me souviens des chants et de l’ambiance à travers mon poste de télé. J’avais vraiment l’impression d’être dans le stade. Des mots même d’un des commentateurs de l’époque, Charles Biétry, « Jamais le Parc n’avait chanté comme ça ».
27 Août 1997, tour préliminaire de la Ligue des Champions.
Battu sur tapis vert 3-0 par le Steaua Bucarest à l’aller, le PSG est au pied du mur. Ce soir là je suis en tribune Boulogne avec mes amis, en plein kop, non loin des Boys. Le stade est en feu avant le coup d’envoi et en totale ébullition à la 41ème minute. Depuis la 31ème, le score est de 3-0 pour Paris, 10 minutes plus tard la qualification virtuelle est là avec le 4ème but inscrit par Florian Maurice. Le parc tremble sous nos pieds, je n’ai jamais vu une ambiance pareille, les chants se succèdent, les 3prenez-vous par les épaules » aussi, on chante, on saute, on danse. Indescriptible.
Ces 2 renversements de situation sont, à mon sens, en grande partie aussi une victoire des ultras. Le public a vraiment joué son rôle de 12ème homme, porté l’équipe et surement également, tétanisé les adversaires.
Je me souviens aussi de la communion entre le public et l’équipe le 15 Mars 1995. Le PSG vient de faire tomber le Barça de Cruijff. Après la victoire et la qualification les joueurs sont restés de longues minutes à saluer le public. J’ai eu une voix cassée pendant les 3 jours suivants. De la première à la dernière minute les chants ont été présents dans le stade. Encore un bel exemple de l’importance du 12ème homme pour pousser l’équipe.
Dans un autre registre je peux aussi vous citer la date du 11 Novembre 2000. Un PSG OL qui ne restera pas dans les anales du football (1-1), mais un souvenir qui reste encré dans ma mémoire. Les Boulogne Boys fêtent lors de ce match leurs 15ans. Des animations avant, pendant et après la rencontre. Des tifos magnifiques, des rouleaux de papier toilette volant dans tous les sens, des fous rires entre amis à n’en plus finir. Le spectacle était ce soir là dans les tribunes.
C’est aussi ça les ultras, des animations visuelles et sonores, à mon sens quand un tifo est réussi ik peut faire le tour du monde chez les amateurs de foot et contribué à la renommé du club.
J’invite tous nos lecteurs à fouiller un peu sur le net pour retrouver les plus beaux tifos
Encore une belle preuve de la nécessité d’avoir des ultras.
25 Avril 1998 PSG – Monaco, 86ème minute, Vincent Guérin remplace Raí sous une ovation. Le capitaine parisien n’est pas en larmes devant les kops à cause de la défaite du soir (1-2), mais simplement par le vibrant hommage que lui rend le Parc, et surtout les plus fervents supporteurs ; les ultras.
Même si le personnage est controversé, j’estime que Zlatan méritait un hommage plus ap^puyé lors de ses adieux au Parc des Princes.
Mais je vois déjà des esprits chagrins brandir le spectre de la violence. Loin de moi l’idée de nier les faits de violence qui ont entachés l’image des supporteurs par le passé. Rappelons et n’oublions pas qu’il y a eut un mort. Mais pour moi un ultra ce n’est pas la violence. Un ultra c’est un passionné, qui passe son temps à préparer des tifos, à suivre son club lors des déplacements. Un ultra ce n’est pas un type qui ne cherche qu’à en découdre avec les supporteurs adverses ou les forces de l’ordre.
Ne faisons pas l’amalgame entre ultras et hooligans.
Le PSG peut-t-il se passer d’un 12ème homme ? Honnêtement, si on veut rêver plus grand, je ne le pense pas. Alors Espérons tous que le collectif d’ultras qui réinvestit petit à petit le Parc des Princes pourra s’installer durablement et porter les Rouges et Bleus vers de nouveaux succès et ainsi créer de nouvelles soirées de légende.