D'un réalisme froid, Marseille a été sans pitié avec le Paris Saint-Germain qui, malgré toute son envie en première période, a montré ses trop nombreuses lacunes.
Paris SG-Marseille 0-3
Marseille : Ben Arfa (15ème), Lucho (55ème), Cheyrou (71ème)
Le onze du PSG : Edel, Cearà – Camara – Traoré (remplacé par Sankharé, 57ème) – Armand, Giuly – Makélélé © (remplacé par Kezman, 87ème) – Clément – Jallet, Hoarau (remplacé par Maurice, 84ème) – Erding
Le onze de l'OM : Mandanda, Bonnart – Diawara – Mbia – Heinze, Cissé – Lucho (remplacé par Kaboré, 75ème) – Cheyrou – Valbuena (remplacé par Abriel, 46ème) – Ben Arfa (remplacé par Koné, 70ème), Niang ©
Cartons jaunes : Jallet (17ème), Traoré (44ème) et Kezman (88ème) pour le PSG ; Cissé (63ème) pour l’OM
Face à des Marseillais assez empruntés à l'entame, les Parisiens, poussés par les encouragements de leurs supporters, tenaient bien le ballon et bénéficiaient de plusieurs coups de pieds arrêtés, peu dangereux. Au quart d'heure de jeu, Cheyrou déviait de la tête un coup-franc de Bonnart vers Ben Arfa qui trompait Edel d'une frappe sèche (0-1, 15ème). Le premier but de l'ancien Lyonnais en championnat cette saison aurait pu enfoncer un PSG mentalement très fébrile. Mais les hommes d'Antoine Kombouaré, qui faisaient preuve de beaucoup de volonté dans l'engagement et dans le pressing, étaient décidés à revenir rapidement. Lancé côté droit, Erding anticipait une sortie hasardeuse de Mandanda qu'il dribblait avant de totalement manquer sa frappe enroulée du gauche (39ème). Dans la foulée, Hoarau, à la réception d'un centre de Jallet, voyait sa tête repoussée par Mandanda. A l'affût mais hors-jeu, Giuly tirait sur le portier olympien (41ème). Sur un coup-franc tiré par Valbuena, Heinze était tout prêt de crucifier son ancien club mais sa tête smashée s'écrasait sur le montant gauche d'Edel, battu (45ème). Certes, le score ne reflète pas vraiment une première période plutôt dominée par les Parisiens, mais ces derniers sont passés tout près de la correctionnelle juste avant la pause.
Les Parisiens auraient-ils fait trop d'efforts physiques en première période ? Apathiques au retour des vestiaires, ils ne semblaient plus capables de presser les Marseillais qui en profitaient pour prendre le contrôle du match. Le résultat ne se faisait pas attendre. Sur un centre puissant de Heinze, Edel plongeait pour capter le cuir mais il commettait une faute de main qui permettait à Lucho Gonzalez, aux 16 mètres, de doubler la mise (0-2, 55ème). Tout comme le Parc des Princes, totalement muet, les coéquipiers de Claude Makélélé étaient assommés. A l'entrée de la surface, Niang déviait de la tête un long ballon de Bonnart pour Cheyrou, qui ridiculisait Armand avant de tromper Edel à bout portant (0-3, 71ème). Niang était ensuite tout près de corser un peu plus l'addition mais sa frappe croisée à ras de terre fuyait le cadre (74ème). Alors que des "Colony démission" descendaient timidement des tribunes, les hommes de Didier Deschamps se livraient à une séquence de passes à dix, sous les "Olé" d'un public moqueur. Hoarau (78ème) et Erding à deux reprises (80ème et 84ème) tentaient bien de réduire le score, mais Mandanda s'interposait à chaque fois. L'arbitre sifflait la fin du match dans un Parc éteint, comme résigné.
Bousculés en première période, les Phocéens se sont baladés au retour des vestiaires face à des Parisiens pleins d'envie mais, comme souvent, beaucoup trop inefficaces devant le but et d'une fébrilité mentale hallucinante. L'OM, en course pour le titre, a simplement battu une équipe de bas de tableau.