Dimanche 2 octobre, 22h50, Monsieur Lannoy, arbitre du choc PSG – Lyon, siffle la fin de la rencontre de cette 9ème journée de Ligue 1. Paris et Lyon se séparent sur la victoire du PSG, par deux buts à zéro. Jallet parachevant la victoire, après que le messie parisien Pastore, malin, figea Lloris sur place. Ce PSG là, réaliste, au terme de ce succès, remporte les trois points de la victoire. Mais surtout, à l'aube d'affronter Ajaccio, Dijon et Caen (des adversaires largement à sa portée), le PSG caracole en tête de ce championnat, avec trois points d'avance sur le second, Montpellier. Quelque chose a changé dans la capitale. Le PSG n'est plus le même… Paris gagne. Paris terrorise ses adversaires. Et surtout, Paris séduit. Le PSG n'a, semble t-il, jamais été aussi armé, pour atteindre les sommets que trop longtemps il avait perdu de vue. Un retour au premier plan effectué à une vitesse de TGV… Il y a encore quelques mois, personne n'aurait pu prédire que le PSG retrouverait un tel appétit, une telle force de vaincre, un moral d'acier, et des éloges chaque jour, grandissants des quatre coins du globe. Comment ce PSG newlook est revenu aux premières loges ? C'est ce que nous allons décrypter dans cet article.
Le rachat du PSG par le Qatar, LA bonne pioche !!!
Souvent évoqué, et ce, depuis des années, le rachat du PSG par un groupe du Qatar a cette fois ci officiellement été signé, en mai 2011, à hauteur de 70% des parts du club, à Colony Capital Europe. Mais que ce fut long… Déjà en 2006, il se murmurait d'un intérêt de rachat du PSG par un groupe du Qatar. Rumeurs plus ou moins fondées, mais à l'époque, rejetées par les grandes instances de la Mairie de Paris, Bertrand Delanoé en tête. La crainte peut-être de l'inconnu… En effet, en 2006, nul ne savait encore les motivations réelles, les moyens, et surtout les avantages et inconvénients qu'une telle signature aurait pu offrir au PSG. Même Manchester City, novice en la matière, n'avait pas encore été racheté par Khaldoon Al Mubarak, et cette expérience inédite, pouvait présager quelques craintes. Au final, Canal+ céda le PSG au trio improbable Colony Capital, Butler Capital Partners et Morgan Stanley, moyennant 41 millions d'euros. Quelques années plus tard, après plusieurs saisons franchement moyennes, voir catastrophiques, les rumeurs de rachat du Qatar revinrent à la surface, plus persistantes cette fois ci… Une aubaine pour Sébastien Bazin, alors actionnaire majoritaire du PSG via Colony Capital, désireux de céder des parts du PSG, club devenu trop onéreux, et à l'image salement écorchée ici et là. L'oncle Picsou de la Porte de Saint-Cloud a finalement trouvé un accord, fin mai 2011, avec Qatar Sport Investment, avec Nasser al-Khelaifi en tête, pour un rachat de 70% des parts du PSG. Saison 2011-2012, QSI devient donc le nouvel actionnaire majoritaire du club de la capitale, avec des moyens quasi illimités,et un désir profond de promouvoir le Paris Saint-Germain, à l'échelle mondiale. Bien sûr, QSI n'est pas venu là par hasard, ni par amour du PSG… Les Qatariens ont juste flairé la bonne affaire. En effet, le club de la capitale française a un potentiel et une marge de progression tout simplement énorme : sa ville, son stade, ses supporters, son histoire. Le tout dans une des plus belle villes du globe, mondialement réputée et cosmopolite. Ici, les investissements peuvent très vite être remboursés et rapporter plus. A Paris, il y a tout pour réussir et pour se faire connaître. QSI l'a bien compris en s'offrant une grosse partie du PSG. Mais contrairement à Colony, il se donne les moyens de redorer le blason parisien et de refaire du PSG, un très grand club européen, voir mondial…, avec des idées plein la tête et prêt à verser des sommes astronomiques pour atteindre ses objectifs, recrutement à l'appui (on va y revenir). Si la mayonnaise prend, parions que la saison sera passionnante…
Un recrutement qui va dans ce sens
On l'a vu, la condition sine qua non pour espérer redonner à Paris ses lettres de noblesse, est d'abord de faire un recrutement intelligent, abondant, et digne d'un grand club, afin d'augmenter le niveau du groupe et surtout, de garnir un banc de touche, qui a pêché en terme de quantité ces dernières années. Exit les Makélélé et Coupet, partis en retraite bien méritée. Notre passoire Edel nous a offert le plus beau cadeau en quittant le PSG pour Tel Aviv. Clap de fin aussi pour Giuly, notre lutin salement abandonné. Quant à Clément, il est parti se réchauffer dans le Chaudron, où une place de titulaire l'attendait… Et sortie immédiate pour nos jeunes indésirables Makonda et Maurice, qui n'auraient eu que très peu l'occasion d'enfiler le maillot de l'équipe A. Place au chamboulement, à la révolution. Au PSG, une nouvelle ère va commencer : 5, 4, 3, 2, 1, 0… Bienvenue à Douchez, transfuge de Rennes, espérant goûter à l'équipe de France grâce au PSG… Kevin Gameiro, le buteur malin et régulier, débarque de Lorient. Une belle affaire pour le PSG. Un luxe que se sont offert Bazin et Leproux, jusque là, encore hommes forts du PSG. Mais les Qataris TRES gourmands vont vite provoquer la révolution… Avalanche de nouvelles recrues en vue !!! Une déferlante de douces averses de billets pour s'offrir des grands joueurs. Une folie inédite en France jusque là. Sous l'influence de Leonardo, tout nouveau directeur sportif du Paris Saint-Germain en lieu et place de Robin Leproux, pas moins de sept nouveaux joueurs vont venir étoffer le groupe de la capitale. Le Camp des Loges ouvre ses portes à Bisevac (tant réclamé par AK) et Jérémy Menez, en provenance de Rome (là où AK avait des yeux doux pour Payet parti finalement à Lille). Les nouvelles recrues affluent à une vitesse folle : Blaise Matuidi, international français quitte Saint-Etienne, Sirigu, gardien international Italien numéro 2 pose ses valises à Paris, ainsi que Mohamed Sissoko, ex-Turinois, tous les deux choisis par "Léo", expert du championnat italien. Diego Lugano, international uruguayen clôturera le marché du PSG, qui entre temps aura connu la signature d'un certain Javier Pastore, prodige argentin, ex-joueur de Palerme, acheté pour la "modique" somme de 43 millions d'euros : record du championnat français largement battu. S'il supporte la pression, il sera le distributeur du PSG… Copieusement armé, le PSG peut lancer sa saison. Dieu qu'elle s'annonce excitante…
Pastore, le Paris Saint-Germain lui va si bien
La saison parisienne commence au soir du 6 août 2011, par un accident de parcours aux couleurs lorientaises, vainqueur surprise au Parc, 1-0. Mais l'équipe, encore en rodage, va vite reprendre du poil de la bête, commençant par un nul encourageant à Rennes et par sa première victoire à la maison, face à VA, 2 buts à 1. Et Pastore dans tout ça me direz vous ? Il n'a pas encore été vu sur un terrain avec son nouveau maillot du PSG, AK le trouvant fort logiquement encore un peu juste. Ce n'est que face à Differdange, au Luxembourg, au terme d'une victoire facile 4-0 qu'on a pu découvrir, notre messie (ou Messi, c'est comme vous voulez) parisien pour la première fois. Malgré un modeste adversaire, on devinait rapidement que Pastore avait de l'or dans ses chaussures, et qu'il allait devenir un joueur rare, précieux, comme on n'en avait plus connu à Paris depuis longtemps, celui qui par son génie et son talent pourra faire retourner le scénario d'un match à lui tout seul. D'ailleurs, depuis ce soir là, Pastore n'aura plus quitté le onze de départ parisien… On l'attendait passeur, le voilà désormais buteur : un but offrant les trois points face à Brest, un but génial à Evian, un doublé retentissant à Montpellier qui a marqué les esprits, et enfin contre Lyon, où Javier a débloqué une situation qui n'attendait plus qu'un geste de génie de l'argentin pour se décanter. A l'efficacité, Pastore y ajoute la grâce, le plaisir des yeux. Des yeux désormais braqués sur Paris, en France, mais aussi un peu partout à l'étranger, notamment en Amérique du Sud. Tous les médias parlent désormais de Pastore et du PSG, pour notre plus grand plaisir. Rarement un joueur se sera aussi vite intégré dans son nouveau club. Et le montant de son transfert ne l'a pas troublé outre mesure. Pastore, la pression ? Connait pas !! Il est là, il joue, bien, simplement, justifiant déjà le montant considérable de son transfert. Plus efficace que le fut par exemple Ronaldinho, Javier Pastore est déjà une star à Paris. Le Parc a trouvé son nouveau prince. Avec Pastore, Paris peut viser haut, très haut, des sommets rarement atteints jusque là…
Beckham, Welcome to Paris ?
Décidément offensif sur le marché des transferts et affamés de stars, Leonardo et compagnie ont à peine bouclé leur campagne de recrutement estival que déjà, se murmurent de nouvelles rumeurs. Si certaines semblent peu probables, voire utopiques, d'autres reviennent avec insistance (Berbatov, Tevez et Kaká sont souvent cités). Mais un nom, un seul, revient dans toutes les discussions actuellement. Et au fur et à mesure que les jours passent, il se laisserait croire qu'un accord a été trouvé : David Beckham, LA star en Angleterre, le Spice Boy à Victoria, qui a tant donné à Manchester et Madrid, serait l'objet des plus grandes convoitises parisiennes. Leonardo et QSI dragueraient avec insistance le joueur. Ils se seraient rendus aux Etats-Unis pour le rencontrer. De là-bas, un accord aurait été trouvé, puisque Beckham, paraît-il, serait à la recherche d'un appartement à Paris. Certes, les mauvaises langues diront qu'il n'est plus le Beckham de ces années mancuniennes. Il n'empêche, Beckham a toujours eu une hygiène de vie irréprochable, et a toujours en lui de très beaux restes. Il n'a pas perdu sa précision dans les coups de pieds arrêtés et les centres. Son pied droit fait encore des merveilles. Le joueur, désireux d'un dernier challenge sportivement et financièrement intéressant, se serait laissé tenter par les dirigeants qataris. Il pourrait apporter un plus non négligeable à Paris. Son expérience, son "aura" dans le vestiaire pourraient aider. Sa présence donnerait aussi à Menez et Néné, sans concurrence, l'occasion de se reposer quand le besoin s'en ferait sentir. Mais il y a aussi un autre point capital et non des moindres… Puisque la volonté de QSI est de faire du PSG un club mondialement réputé, il est évident que la venue d'une star comme Beckham irait dans ce sens, lui qui jouit d'une popularité et d'une ferveur incroyable en Asie. Avec une telle venue, le PSG marquerait un grand coup, encore plus grand que la venue de Pastore. Et les maillots floqués au nom de Beckham pourraient se vendre comme des petits pains. Quant au clan Beckham, Victoria en tête serait conquise à l'idée de rejoindre la capitale française, histoire de relancer sa carrière de styliste. Et l'avis des siens est indispensable pour David. Il y a de quoi se plaire de l'imaginer signer au PSG. Imaginez déjà le speaker du Parc crier : "Numéro 27 : Javier Pastore. Numéro X : David Beckham". Avouez que ça aurait de la gueule. Il y a encore quelques mois, nul n'aurait pu croire qu'une star du gabarit de Beckham pourrait rejoindre un jour le PSG. Ca aurait été irréel d'y croire… Aujourd'hui, l'affaire reste à suivre, mais semble t-il, n'a jamais été aussi proche d'un heureux dénouement final. Alors, David ? Viendra, viendra pas ? La suite de la saga Beckham tout prochainement…
Jusqu'ici tout va bien
Rarement, le ciel aura paru si bleu dans l'univers parisien. Les joueurs se battent pour le club et l'équipe. Ils montrent sur le terrain, une envie évidente de naviguer tous dans la même direction. Ils sont fiers de redorer l'image du PSG et de participer à la nouvelle aventure. Le public ne s'y trompe pas et le Parc est de nouveau plein. L'animosité entre certains "supporters" semble s'être calmée, dans l'intérêt de tous… La presse est unanime, vantant qu'à défaut d'être encore parfait sur le terrain, ce PSG là, dont la marge de progression est encore énorme, refait rêver. Le classement actuel est là pour nous le rappeler, et il fait plaisir à voir : le PSG actuel 1er de cette Ligue 1, avec trois points d'avance sur le second. Bien sûr, la saison ne fait que commencer, mais Paris semble vraiment armé, et les trois prochaines échéances (Ajaccio, Dijon et Caen) laissent présager que si tout se goupille bien, ici et ailleurs, Paris peut continuer son ascension vers les sommets en remportant des points précieux vers la gloire. Et si le meilleur restait à venir ?… Premier élément de réponse, demain, à Ajaccio.