Dans un Parc des Princes bien rempli et acquis à sa cause, le Paris Saint-Germain a logiquement dominé Bordeaux, rapidement réduit à dix.
Paris SG-Bordeaux : 3-1
Paris SG : Armand (34ème), Erding (75ème), Hoarau (86ème)
Bordeaux : Sané (80ème)
L'entame de match était à l'avantage des Bordelais qui, désireux d'aller de l'avant, confisquaient le ballon aux Parisiens. Ces derniers se réveillaient assez rapidement, à l'image de Giuly qui, au terme d'un contre rondement mené, lançait Erding dans la profondeur. A la lutte avec Chalmé, le Turc s'écroulait dans la surface, mais l'arbitre laissait logiquement jouer (5ème). Dans la foulée, il était devancé par Ramé suite à une très bonne déviation de la tête de Hoarau (7ème). Très en vue en ce début de partie, l'ancien Sochalien centrait pour Sessègnon dont la volée passait juste à côté de la lucarne gauche de Ramé (10ème). En difficulté, les Girondins tentaient des frappes lointaines, mais ni Plasil (9ème, 11ème), ni Wendel (14ème) n'inquiétaient réellement Edel. Le portier parisien se montrait rassurant en réalisant une sortie assez inspirée au devant de Gouffran, pourtant auteur d'un beau contrôle de la poitrine suite à une longue transversale venue de la droite (21ème). Deux minutes auparavant, Giuly avait cru ouvrir le score suite à une volée de Makélélé contrée par Wendel, mais il avait été signalé en position de hors-jeu, à juste titre (19ème).
Décisif au devant d'Erding parti seul au but côté droit (23ème), Ramé avait le mauvais réflexe d'intervenir en dehors de sa surface avec les mains pour empêcher le très remuant Erding d'ouvrir le score suite à une grossière erreur de Ciani. Carton rouge indiscutable (31ème). Sur le coup-franc suivant, Armand trompait le jeune Abdoulaye Keita, entré à la place de Gouffran, d'une frappe tendue du gauche légèrement déviée par le mur et par Wendel (1-0, 34ème). Quelques minutes plus tôt, Bordeaux s'était créé une double occasion, mais Edel avait détourné le coup-franc de Wendel, alors que Gourcuff de la tête n'avait pas trouvé le cadre du gardien camerounais (27ème). Juste avant la pause, sur un contre rapide, Sessègnon renversait le jeu sur Giuly dont la magnifique reprise de volée du droit sans contrôle était détournée par Keita sur sa transversale (44ème).
Les hommes d'Antoine Kombouaré continuaient à aller de l'avant au retour des vestiaires et il s'en fallait de peu que Hoarau ne double la mise. Sur un centre d'Erding, le Réunionnais plaçait une tête smashée que le troisième gardien bordelais détournait grâce à un réflexe exceptionnel (50ème). A l'aise offensivement, les Franciliens se faisaient néanmoins quelques frayeurs. Peu avant l'heure de jeu, Sané décochait une puissante frappe du droit qui obligeait Edel à une belle détente sur sa droite (58ème). Moins de dix minutes plus tard, suite à un corner renvoyé dans l'axe par la défense parisienne, Trémoulinas voyait sa frappe du droit repoussée par Edel, décidément dans un grand soir, sur son poteau gauche (66ème). Passé ce quart d'heure difficile, Paris reprenait sa marche en avant. Intenable, Erding s'amusait avec Ciani avant de mettre une nouvelle fois Keita à contribution (69ème).
Très à l'aise sur sa ligne, l'habituel gardien titulaire de la CFA bordelaise l'était beaucoup moins au pied. Hoarau en profitait pour solliciter Erding qui doublait le score d'une frappe limpide du gauche (2-0, 75ème). Mais alors que le match semblait plié, Sané réduisait le score de la tête sur un coup-franc de Wendel (2-1, 80ème). Les joueurs de la capitale avaient à peine le temps de douter que Hoarau redonnait un avantage conséquent aux siens, en reprenant victorieusement de la tête un coup-franc tiré par Sessègnon (3-1, 86ème). L'attaquant de 26 ans avait perdu un face à face avec Keita deux minutes plus tôt après avoir réussi un petit pont sur Ciani (84ème). Pas irréprochable sur le troisième but du PSG, le portier de 19 ans réussissait une nouvelle parade de classe face à Kezman (91ème).
Les Parisiens ont su profiter de l'expulsion de Ramé à la demi-heure de jeu, véritable tournant du match, pour prendre l'ascendant. Solides par la suite et incisifs en attaque, ils n'ont que très peu tremblé face à des Bordelais courageux mais rongés par le doute et pour qui le titre s'éloigne.