8 matchs en 23 jours, voila ce qui attend le Paris Saint-Germain en ce mois d’avril. Entre le dimanche 5 et le mardi 28 avril, le PSG disputera 4 matchs de Ligue 1 dont le classico face à l’OM (Le 5 avril), 2 matchs de Ligue des Champions face au FC Barcelone (aller au Parc des Princes le 15 avril, et le retour 21 avril au Camp Nou), une demie finale de Coupe de France face à Saint-Etienne (Le 8 avril) et une finale de Coupe de la Ligue face a Bastia (Le 11 avril).
Un calendrier ultra chargé qui contraint les dirigeants parisiens à solliciter la Fédération Française de Football. La requête consiste à décaler la demi-finale de coupe de France face à l’AS Saint-Etienne qui devrait se tenir le 8 avril. Mais la FFF n'a pas donnée de suite favorable, pour le simple motif qu’ils n’auront pas le temps nécessaire que requiert l’organistion de la finale. Les instances du football français ne sont pas en mesure d'organiser un match de foot en 10 jours, donc la date prévue initialement sera confirmée.
⬹
- Ce refus résulte t-il d’une théorie du complot ?
- A qui profite une possible élimination du PSG ?
Dimanche, sur le plateau du Canal Football Club, Pierre Ménes pointait du doigt Noël Le Graët, selon le journaliste, l’actuel president de la FFF et patron de l’En Avant Guingamp pendant presque vingt ans ferait tout pour avantager son ancien club qui affrontera Auxerre dans l’autre demi-finale de la Coupe de France. « Monaco a obtenu le déplacement de son match avec l’accord de Montpellier. Paris avait l’accord de Saint-Etienne pour déplacer son match mais ça a été refusé par la Fédération. Essayez de voir à qui cela peut profiter… Ce n’est pas très compliqué. Vous voyez d’où vient le président de la fédération et qui joue dans l’autre demi-finale de la Coupe de France. Et ça, ce n’est pas juste. Evidemment, c’est le club des vilains Qataris. Eux, au moins, ils sont qualifiés partout, jouent tout à fond et méritaient un peu plus de considération » affirme le chroniqueur de Canal Plus.
En privant le PSG d’un calendrier aménagé à l’heure de disputer huit matchs en avril le constat de Pierre Ménes semble bien tenir la route d'autant plus que d'autres journalistes ont déjà soulevés cette thèse à l'image de Daniel Riolo qui a même évoqué le passé conflictuel entre Le Graët et Laurent Blanc, ancien sélectionneur des bleus.
Choisir entre un titre national et un titre européen !
Un refus difficile à accepter par le président du club, Nasser al-Khelaïfi, qui s’était dit profondément déçu : « Nous avons pris note de la position unilatérale de la FFF concernant la demande d'ajustement de date de la demi-finale de Coupe de France de football. Ce type de requête est inédit pour le Club. Je suis profondément déçu de la rapidité d'une telle décision et surpris du refus de dialogue avec la direction du Club, assure Nasser Al-Khelaifi dans ce communiqué. Il ne faut pas oublier une chose : le Paris Saint-Germain est le seul club en Europe à être encore en course dans quatre compétitions, ce qui est très éprouvant physiquement pour nos joueurs. Nous sommes un des deux représentants du football français en Europe cette saison, c'est pourquoi il est important a mon sens de nous mettre dans les meilleure conditions avant les échéances européennes. Je trouve aujourd'hui dommage que les instances fédérales françaises nous obligent à choisir entre un titre national et un titre européen.»
Laurent Blanc va encore plus loin, le coach du Paris Saint-Germain déplore un «manque de bon sens» dans la manière de faire le calendrier, qu’il trouve « illogique et immoral ».
« Le président s’est exprimé, il a été déçu et je partage cet avis. Il manque un peu de bon sens. Il y a 5 ans, en 2009, on s’est retrouvé dans la même situation avec Bordeaux, on avait une finale de Coupe de la Ligue juste avant un quart de finale de Ligue des Champions. Il y a des choses à revoir dans la programmation, ou alors on admet qu’il est impossible d’avoir des représentants français en quart de finale de Ligue des Champions. On connaît les dates de l’UEFA depuis le début de la saison, a-t-il poursuivi. Il est illogique que des équipes performantes se retrouvent pénalisées par le calendrier. Si on joue tout à fond, on est pénalisé par le calendrier, c’est illogique et immoral. On ramène des points, les diffuseurs sont très contents, et les journalistes aussi parce qu’il y a des beaux matches. Il faut du dialogue et éviter les erreurs déjà présentes il y a cinq ans. Si on joue mardi en Ligue des Champions, ça va être compliqué.»
Les Verts changent leur fusil d’épaule !
La position des dirigeants du Paris Saint-Germain est assez limpide. Ils souhaitent disputer la demi-finale face à l’ASSE le 28 avril et affronter le FC Metz (match de la 32eme journée de L1 déjà décalé) le 8 avril, histoire de ne pas risquer une prolongation face à Saint-Etienne, à trois jours d’une finale de Coupe de la Ligue et à une semaine du quart de finale aller de la Ligue des Champions. Une proposition refusée il y a dix jours mais qui sera de nouveau discutée ce jeudi 26 mars à la Fédération. Sauf qu’entre temps, les Verts ont complètement retourner leurs vestes : Les stéphanois sont d'accord pour un report mais à condition d’inverser le match. En clair, on joue à Geoffroy-Guichard le 28 avril. Si Noël Le Graët pourrait être tenté, pas sûr que les dirigeants du PSG apprécient le "geste".
Du côté de L’ASSE, on ne se casse pas non plus la tête car pour Bernard Caïazzo, faute de choix, la date prévue initialement sera confirmée. « Il y a eu des discussions, des propositions de différentes instances pour inverser le match notamment mais je pense que la messe est dite. Le match se jouera le 8 avril, il n’y a pas d’autre date disponible. Ce n’est pas un problème de calendrier mais de format du championnat. Soit on passe à 18, soit on arrête la Coupe de la Ligue », a expliqué le dirigeant stéphanois dans les colonnes du Progrès.