Deux passes décisives et un but en onze matchs : c'est le triste bilan du numéro 10 parisien Stéphane Sessègnon depuis le début de saison. Balladé un peu partout au milieu de terrain, le béninois n'a toujours pas trouvé le poste où il se sent le mieux. Un positionnement qui devrait donc continuer de faire débat dans les prochains jours du côté de la capitale, au grand désarroi des supporters.
Des prestations qui laissent à désirer …
Après une première saison sous les ordres de Paul Le Guen plutôt réussie, Stéphane Sessègnon avait réussi convaincre les supporters parisiens qu'il était le joueur qu'il fallait au PSG. Quelques mois plus tard, la donne est toute autre. Présenté comme l'un des plus grands talents de la Ligue 1 à l'aube du début de saison, le rendement du béninois est loin, bien trop loin des espoirs qui étaient portés en lui. Un seul but et deux passes décisives : un bilan bien maigre pour le meneur de jeu parisien. Mais pire encore que le rendement du béninois, ses prestations : qualifié de grand dribbleur, comme capable de faire basculer un match à lui seul, Sessègnon joue pour le moment dans un monde autre que celui que les supporters lui avaient imaginé. Auteur de prestations quelconques voir médiocres, le béninois est bien loin d'avoir convaincu, notamment son entraîneur Antoine Kombouaré, qui avait affirmé qu'il attendait plus de la part du joueur : « A Sochaux [1-4], Stéphane a fait de bonnes choses, mais il peut faire bien davantage. J’attends plus de lui ». Et depuis, les doutes émis par le coach parisien n'ont pas du se dissiper. Alors que faut-il faire pour que Stéphane Sessègnon redevienne enfin digne des attentes qui sont portées en lui ?
Un poste toujours indéfini
Depuis le début de la saison, Antoine Kombouaré ne sait toujours pas où positionner Stéphane Sessègnon afin de pouvoir exploiter au mieux sont potentiel. Sur l'aile comme ce fut le cas en ce début de saison, dans l'axe en tant que meneur de jeu, où encore positionné devant la défense, voilà un dur dilemme qui s'offre au kanak. Selon son ancien coéquipier du côté de Créteil, Bernard Diomède, le problème du positionnement de Stéphane Sessègnon existait déjà lorsque les deux hommes évoluaient sous les ordres de Guy David : «Notre entraîneur Guy David ne savait déjà pas où le faire jouer. Stéphane est un joueur à qui il faut donner une certaine liberté. C’est un garçon encore brut de décoffrage qui n’est pas passé par un centre de formation », a déclaré le champion du monde 1998 dans les colonnes de 20 Minutes. Puis l'ancien international français ajoute que selon lui, le poste de prédiclection du numéro 10 est celui de meneur de jeu, à la manière de Yohann Gourcuff à Bordeaux : « A Créteil, Stéphane a fait quelques entraînements extraordinaires comme meneur derrière deux attaquants, un peu comme Gourcuff à Bordeaux. La question est de savoir si Kombouaré doit construire son équipe autour de lui ou si c’est à Stéphane de s’adapter ».
Un costume trop grand pour Sessègnon ?
Propulsé au rang de star de la Ligue 1, suivi par les plus grand clubs européens et notamment Chelsea, Stéphane Sessègnon se serait-il pris pour plus beau qu'il n'est ? Le béninois n'a t-il pas hérité d'un costume bien trop grand pour lui ? Personne ne le sait pour le moment. En tout cas, Diomède croit encore à un réveil du parisien, même s'il considère qu'il ne faut pas lui en demander trop pour le moment : « C’est un joueur capable de faire de grosses différences, mais il ne faut pas trop lui en demander encore. Je fais confiance à Kombouaré pour savoir l’utiliser ». Tout repose donc sur les épaules d'Antoine Kombouaré, qui devra faire le choix de concocter, soit une équipe autour d'un meneur de jeu qui ne serait autre que Sessègnon, soit intégrer le béninois au collectif et de ce fait, le joueur se retrouverait positionné plutôt sur l'aile gauche.
Souhaitons en tout cas bon courage à Kombouaré dans son casse tête et espérons que Sessègnon, au même titre que le PSG, retrouve un niveau digne du statut qui est le sien. Avec un Sessègnon au top de sa forme, le PSG ne pourra être que meilleur et pourrait ainsi se réconcilier avec des supporters exaspérés des performances sportives du club.