Interrogé par Cocorico-carioca, l'ancien meneur de jeu parisien Raï a évoqué ses premiers souvenirs de Coupe du monde ainsi que le lien si étroit entre le PSG et le Brésil.
La visite de la ministre s’est faite en marge de la Coupe du Monde : quels sont vos premiers souvenirs de cette compétition ?
La Coupe du Monde 1970, j’avais à peine 5 ans. Je ne m’en rappelle pas beaucoup. J’ai vu des images par la suite et c’était une équipe fantastique. Mais le premier Mondial que j’aie suivi de près, c’était en 74. Le Brésil a perdu contre les Pays-Bas. De 70 jusqu’à 94, la suivante que nous avons gagnée et à laquelle j’ai participé, il y a eu 24 ans sans que le Brésil ne gagne. Mais pendant cette période, il y a eu 1982 : la plus belle génération après 1970. C’est une équipe qui a fait rêver le monde, vraiment fantastique. Et il y avait mon frère, Socrates, qui jouait. Donc la défaite a été une déception énorme. J’avais 15, 16 ans. Je me rappelle avoir pleuré après le match qu’on a perdu contre l’Italie. Ce n’était pas mérité. J’ai gardé ça en moi. Et pour toute ma génération, celle de 94, après 24 ans sans succès, il y avait une telle pression… C’était presque une obligation de gagner la Coupe du Monde aux États-Unis. Alors oui, après 1982, celle qui m’a marqué le plus, c’est celle à laquelle j’ai participé. Et je crois qu’on vient de commencer une Coupe du Monde qui va aussi rentrer dans l’histoire du Brésil.
Le Brésil, justement, prend toujours plus d’importance dans votre club d’hier, le Paris Saint-Germain. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Il y a eu d’autres Brésiliens avant moi : Valdo, Ricardo… Depuis ma génération, il y a eu une entente avec les supporters. Même quand on est partis, ils ont toujours voulu avoir des Brésiliens. Il y a eu Ronaldinho, Nenê et d’autres. Aujourd’hui, c’est plutôt le contraire. Imaginer le PSG sans Brésilien, c’est difficile (rires). Ça fait partie de l’identité du club. Et là, ce sont des supers joueurs, tous internationaux : ils vont aider le PSG à revenir au plus haut niveau.