L'équipe du Paris Saint-Germain termine la phase aller du championnat de Ligue 1 à la 7ème place, légèrement en deçà des espérances de début de saison. Les explications sur les performances irrégulières des parisiens sont nombreuses : absences de Hoarau et Erding, qui n'ont pas pu être alignés ensemble, manque de caractère de l'équipe, cadres en perte de vitesse, manque de profondeur du banc de touche, … Quelles sont les responsabilités des uns et des autres, au niveau de l'équipe et du staff ? Tous plus ou moins responsables, jusqu'en haut de la pyramide où l'on trouve Sébastien Bazin, le représentant de l'actionnaire Colony Capital.
Le président Robin Leproux a tenté de justifer l'engagement du fonds de pension américain, qui n'investira probablement pas lors du mercato hivernal. Le PSG devra s'assumer, soit en vendant des joueurs pour pouvoir recruter, soit en (re)devenant un cador du championnat régulièrement qualifié pour les coupes d'Europe et plus particulièrement pour la lucrative Champions League. Cette régularité, à l'instar des Lyon, Bordeaux et Marseille, voire même Lille, permettra d'augmenter le budget du club qui est actuellement de 80M€, soit le 4ème de L1.
Hors de ces futures (et spéculatives) rentrées d'argent, Robin Leproux veut trouver des recettes supplémentaires, de 15 à 20M€, dans un plan sur 5 ans où il aimerait attirer de nouveaux investisseurs. Mais pour convaincre ces nouveaux sponsors, le président parisien déclare qu'il a "donné une seule condition à la réussite de cette entreprise : la régularité sportive en terminant plusieurs saisons de suite dans les 4 ou 5 premiers. Soixante pour cent de cette quinzaine de millions proviendront de la performance sportive", a t-il estimé dans les colonnes du Parisien. Effectivement, en se classant tous les ans dans le haut du classement, les rentrées d'argent liées au classement de fin de saison et aux diffusions télévisées seront supérieures à celles d'aujourd'hui.
Pour les 40% restants, "on a commencé à travailler dessus", poursuit Leproux qui précise les orientations qu'il souhaite pouvoir développer : "Cela viendra des nouvelles activités ou des produits dérivés. Dès mars, il y aura l’offre urban football avec quatre terrains synthétiques au Parc. On va aussi relancer le Tournoi de Paris, l’année des 40 ans du club, le dernier week-end de juillet. Il aura lieu chaque saison". Tout comme les grands clubs européens, il convient de développer le merchandising autour du club et promouvoir la marque PSG. "Il y aura aussi le film sur les 40 ans diffusé sur Canal + en prime time puis commercialisé en DVD. Je vous avais déjà parlé de la ligne de vêtements casual. Tout est lancé", précise le haut dirigeant.
Un problème subsite néamoins pour attirer de nouveaux sponsors, le problème d'image que véhicule le club de la capitale. Pourtant Robin Leproux s'est livré mercredi dernier dans une tribune dans le quotidien Le Monde, à un plaidoyer pour son club, constatant que "le PSG est le club que l'on adore détester". Les clichés selons lesquels les supporters seraient violents, racistes et infréquentables, Leproux entend les combattre : "Le PSG porte la mixité sociale et ethnique de notre région. Nos équipes, nos tribunes, nos 200 salariés et nos actions revendiquent le melting-pot francilien, […] ensemble et différents, nous le défendons aussi avec la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, aux côtés du Paris Foot Gay et d'autres. Nous serons fermes sur ces valeurs. Elles sont les nôtres".
Le président parisien souligne les réels efforts faits par le club pour "lutter contre les incivilités", en mettant en avant les actions qu'il mène : "J’explique nos valeurs, ce que fait vraiment la Fondation PSG, ce que l’on représente pour les 12 millions de Franciliens". Cependant il reconnait que le PSG ne peut régler à lui seul les problèmes de société : "Nous ne pouvons pas prendre en charge ce qui est un problème de société. Nous vivons et jouons au coeur d'un bassin de population de 12 millions d'habitants et les stades sont parfois le triste reflet de ce qui peut s'y passer. Le PSG prend toute sa part à la résolution des problèmes. Mais nous ne relèverons pas seuls ces défis du « vivre ensemble »."
Le club de la capitale doit pouvoir rassembler le plus grand nombre car "le PSG est le club de football de Paris. Il ne s'agit pas seulement d'assurer la compétitivité sportive de la capitale, mais de contribuer à l'aura de la France à l'étranger. Parce que le football est un sport universel, Paris la ville la plus visitée au monde, et que le PSG associe football et Paris", a déclaré Leproux qui se demande "comment ne pas en tirer parti et devenir plus ambitieux pour nous montrer dignes de ce privilège ?"
Aussi, le président parisien ambitionne de trouver de nouveaux partenaires qui sauront accompagner le club de la capitale dans son développement, profitant d'une synergie commerciale bénéfique aux différents parties. "Nos priorités sont l’automobile, la distribution et la banque, trois entités commerciales qui ont beaucoup de succursales en région parisienne", observe Robin Leproux. Avant de convaincre ces futurs partenaires, le club attend la libéralisation de la plublicité pour les sites de paris sportifs, qui permettront au PSG de bénéficier d'un apport d'environ 3M€ par an, avec son sponsor Unibet. La croisade du président parisien est en route, souhaitant qu'elle débouche sur une réussite que tous les supporters du PSG appellent de tous les voeux…