Malgré un bon premier quart d'heure, marqué par une frappe d'Erding repoussée par le poteau de Douchez, le Paris Saint-Germain s'est assez logiquement incliné à Rennes pour le compte de la 18ème journée de Ligue 1. Antoine Kombouaré est pointé du doigt.
L'entame du match était pourtant à l'avantage des Parisiens. Bien en place défensivement et plus incisifs devant, ils se créaient les premières occasions mais Erding, toujours à la limite du hors-jeu, manquait de réussite, ses deux tentatives terminant tour à tour dans le petit filet extérieur (12ème) puis sur le poteau de Douchez (17ème). Ces deux grosses occasions réveillaient des Rennais jusque-là amorphes. Dans le même temps, les Parisiens, pour une raison inconnue, reculaient progressivement, laissant les Bretons reprendre la possession du ballon et faire le jeu. Résultat, Paris ne se créait plus la moindre opportunité, au contraire du Stade Rennais qui se montrait de plus en plus pressant devant le but d'Edel. Tettey (22ème), Bangoura par deux fois (24ème et 26ème) et Hansson (36ème) lançaient les hostilités. Bien servi par Gyan au terme d'un contre rondement mené, Ismael Bangoura, d'un bel intérieur du pied droit, concrétisait la domination des hommes de Frédéric Antonetti (1-0, 40ème).
Forcé de jouer puisque mené, Paris sortait peu à peu de son camp et tentait de prendre le match à son compte. Peu avant l'heure de jeu, Sessègnon, laissé seul au second poteau sur un corner de Sankharé, gâchait une énorme opportunité d'égaliser en ne cadrant pas une reprise de volée pourtant pas si difficile (58ème). A force de se découvrir, les joueurs de la capitale s'exposaient logiquement à des contre-attaques. Bangoura (49ème, 68ème) et Gyan (67ème) étaient tout proches de réussir le break et de crucifier les hommes d'Antoine Kombouaré. L'entraîneur parisien, déjà peu inspiré dans sa composition de départ avec la titularisation des cireurs de banc habituels, tels que Traoré, Ngoyi, Sankharé, voir Chantôme et Giuly, loin d'être convaincants, ne l'était pas plus dans son coaching en seconde période. En faisant sortir Chantôme et Sessègnon pour faire entrer Maurice et Luyindula, le Kanak, en plus d'enlever les deux seuls créateurs parisiens, déstabilisait complètement son équipe qui était totalement perdue sur le terrain. Les Rennais en profitaient pour se créer de nouvelles occasions, mais Marveaux (74ème) et Briand (78ème, 85ème), entré en cours de partie, voyaient leurs tentatives repoussées par Edel, seul Parisien à la hauteur. Des sauvetages malheureusement inutiles, Maurice ne parvenant pas à cadrer sa reprise de volée dans le temps additionnel (91ème).
Si Kombouaré n'avait pas encore compris que l'effectif parisien est pour le moins limité, cela doit désormais être le cas. Les titulaires habituels laissés au repos pour certains, peut-être punis pour d'autres après le match nul contre Lens, n'ont pas de soucis à se faire, leur remplaçants ont montré leurs limites. En dehors des choix des hommes avant et pendant le match, une autre incompréhension apparaît : la tactique de Kombouaré. En choisissant de n'aligner qu'une seule pointe, il a totalement isolé Erding du reste de ses joueurs. Pire, en voulant jouer l'offensive à tout va en fin de partie, il a coupé son équipe en deux, laissant des espaces énormes aux Rennais, qui n'en demandaient pas tant. Et cerise sur le gâteau, l'entrée de Bourillon en lieu et place d'Erding. Et oui, il était important d'assurer ce 1-0…
Bien sûr, tout n'est pas à remettre sur le dos de Kombouaré, les joueurs sont les principaux responsables de ce marasme. Quoiqu'il en soit, tandis que Rennes recolle au peloton de tête, Paris s'enfonce dans le ventre mou du championnat, un ventre mou qu'il va être bien difficile de quitter.