Hier soir, les joueurs du Paris Saint-Germain ont fait match nul 0-0 face au Real Madrid de Cristiano Ronaldo au Parc des Princes, retour sur cette soirée de ligue des champions comptant pour le 3ème match de cette phase de poule…
Pour son 1er gros choc de la saison face à un adversaire du top 5 mondial, Laurent Blanc aligne l'équipe type disposée en 4-3-3, seul David Luiz manquant à l'appel (blessure) et remplacé par son compatriote brésilien Marquinhos. Pour le reste, c'est du classique avec un milieu composé de Matuidi, Motta et Verrati et un trident offensif constitué de Di Maria, Cavani et Ibrahimovic. Le Real quant à lui, est privé de nombreux titulaires (Pepe, Carvajal, Benzema, James Rodriguez) et doit composer avec les remplaçants, en l'occurence Lucas Vasquez, Casemiro ou encore Jesé. Néanmoins, la colonne vertébrale de l'effectif merengue est bien présente : Ronaldo, Isco, Kroos, Varane, Ramos et Navas.
Le coup d'envoi est donné, rapidement on se rend compte que le PSG veut presser haut notamment par l'intermédiaire de Verratti, les premières occasions sont ainsi parisiennes (11e avec une frappe de Matuidi, seul tir cadré de la partie côté parisien ou encore à la 13e minute avec une tête de Thiago Silva non-cadrée) mais n'inquiètent clairement pas le portier ni la défense madrilène. Peu à peu, le Real impose sa domination, les actions sont placées et il faut un grand Trapp pour éviter l'ouverture du score des merengue. C'est ainsi Jesé (26e) sur un tir au sol et Ronaldo (35e puis 36e) par 2 fois sur 2 ballons aériens qui font briller le portier allemand, d'ailleurs auteur d'un très bon match dans son ensemble. La fin de la 1ère mi-temps est particluièrement chaude pour les Parisiens, notamment avec ce cafouillage dans la surface de réparation sauvé par un dégagement du latéral gauche Maxwell. Au passage, durant ce 1er acte relativement à sens unique, on peut observer la rigueur tactique imposée par les hommes de Rafael Benitez, les 2 lignes de 4 (défense, milieu) gênent considérablement les Parisiens, incapables de trouver la faille et contraints à des exploits indviduels mais souvent irréalisables et irréalisés. L'occupation du terrain, l'organisation est meilleure côté Merengue, les Parisiens se doivent de réagir afin de ne pas se faire punir lors du second acte.
La seconde période démarre, les intentions parisiennes sont bien meilleures, sur un centre de Motta, Cavani surgit au 1er poteau devant le défenseur français Varane mais ne cadre pas sa reprise (48e), 1er frisson pour les supporters parisiens. La possession est parisienne, mais stérile, le bloc madrilène contraint les joueurs parisiens à des exploits individuels. Ibrahimovic décroche, participe au jeu parisien mais ses nombreuses approximations n'aident pas ses coéquipiers, Di Maria est quant à lui assez transparent. Au final, seuls le régulateur de l'équipe Motta ainsi que Verratti (d'ailleurs auteur de festivals techniques) et Matuidi tentent quelque chose, ballons souvent mal conclus par le trident offensif. Les occasions sont clairement à mettre à l'actif des joueurs castillans, plus incisifs et mieux organisés (coup franc de Ronaldo contré, frappe de Lucas Vasquez non-cadrée). Dès la 60e minute, le public parisien scande le nom de Pastore comme une demande explicite au coach Laurent Blanc, on a ainsi l'entrée de Lucas et Pastore pour Di Maria et Cavani (66e). Zlatan est quant à lui toujours sur le terrain malgré sa prestation… Il faudra d'ailleurs sérieusement se pencher sur ce cas dans les semaines, mois à venir car certains joueurs commencent à s'agacer en interne de devoir sortir les premiers tandis que le Suédois paraît intouchable sur la pelouse. La seconde période est plus équilibrée malgré une occasion très franche de Ronaldo (71e) sur une reprise un peu trop croisée qui frôle le montant du gardien allemand. Le PSG peut s'estimer heureux car en temps normal, l'attaquant portugais ne se prive pas de marquer. Au final, les changements opérés par le coach parisien ne changent pas la physionomie de la rencontre, seuls quelques tentatives ou incursions de Lucas et Pastore font travailler la défense madrilène mais ça reste faible pour entrevoir une ouverture du score parisienne.
Le coup de sifllet final est donné, les deux équipes se séparent sur le score nul et vierge de 0 à 0. Durant cette soirée assez décevante, on a pu voir une certaine incapacité parisienne à créer le danger, il va clairement falloir montrer davantage pour espérer croire au titre européen en Mai prochain, surtout lorsque l'on sait que la moitié de l'effectif madrilène n'était pas sur la pelouse ce soir. Certains joueurs parisiens ont fait leur match, on peut ainsi penser à Kevin Trapp qui a su répondre aux nombreuses attentes placées en lui, Serge Aurier a quant à lui fait un match sérieux en bloquant plutôt bien Ronaldo malgré quelques erreurs techniques qu'il faudra gommer à l'avenir, la défense parisienne a plus généralement réalisé un bon match, l'assurance de Silva et l'expérience de Maxwell ont joué un rôle important. Seule l'animation offensive a été en dessous de ce qu'on était en droit de s'attendre, il faudra trouver d'autres alternatives pour espérer un résultat dans deux semaines lors du match retour à Santiago Bernabeu. Enfin, si les titulaires madrilènes reviennent de blessure, cela paraîtra impératif côté parisien…