Retour sur la 26ème journée - Le Meilleur Du PSG

Regroupement en tête du championnat

Bordeaux au repos forcé, les premiers poursuivants avaient l'occasion de se rapprocher du leader. Si Lille s'est fait surprendre par Auxerre, Montpellier a repris sa marche en avant contre Rennes, Lyon a fait le métier contre Nice et Marseille a humilié le PSG au Parc des Princes. La pression s'intensifie sur les Girondins dont le calendrier va devenir infernal dans les semaines à venir.

Montpellier 3-1 Rennes : Montpellier ne lâche pas

Montpellier : J. Marveaux (25ème, 37ème), Camara (82ème)

Rennes : Briand (70ème)

Montpellier est vraiment costaud. Défait à Saint-Etienne le weekend dernier (1-0), le promu a repris sa marche en avant face à une équipe de Rennes en plein doute.

Trop irréguliers depuis le début de la saison, les Rennais réalisaient une bonne entame de partie, notamment en pressant assez haut leurs adversaires. Mais en dehors d'une frappe de Sylvain Marveaux (11ème), ils ne se montraient finalement que très peu dangereux. Peu à peu, le match se rééquilibrait et, après une première tentative trop croisée de Aït-Fana (12ème), Montpellier ouvrait le score sur un coup-franc de Costa repris de la tête par Joris Marveaux, étrangement seul (1-0, 25ème). Dans la foulée, Briand manquait de peu l'égalisation, sa frappe fuyant le cadre de Jourdren (28ème). Mal lui en prenait puisque sur un nouveau coup-franc de Costa, Marveaux encore lui profitait d'une mauvaise sortie de Douchez pour inscrire un doublé (2-0, 36ème). Sylvain Marveaux tentait bien de rendre la pareille, sans succès (40ème). Sans mal jouer, Rennes accusait déjà deux buts de retard au moment de retourner aux vestiaires.

Le début de la seconde période était assez insignifiante. Il fallait attendre l'heure de jeu et un coup-franc de Costa, magnifiquement boxé par Douchez, pour voir une occasion (59ème). Le portier rennais n'avait ensuite aucun souci pour capter un énième coup de pied arrêté tiré par le cannonier argentin (61ème). Pas une seule fois mis en danger depuis la pause, Jourdren effectuait une sortie assez hasardeuse permettant à Briand, d'un lob astucieux, de réduire le score (2-1, 70ème). S'ils avaient, pendant les minutes qui suivaient ce but, un peu trop tendance à reculer, les Héraultais ne paniquaient pas. Mieux, après un face à face entre Montano et Douchez remporté par le gardien breton (80ème), Camara concluait un contre rondement mené (3-1, 82ème). Les hommes de Frédéric Antonetti perdaient alors le contrôle du match, à l'image de Mangane expulsé en toute fin de partie (90ème +2), après avoir reçu deux cartons jaunes en cinq minutes. Après le coup de sifflet final, Gyan perdait à son tour ses nerfs et était logiquement expulsé après le coup de sifflet final.

Grâce à une victoire logique et principalement acquise en première période, Montpellier retrouve son fauteuil de dauphin et revient à égalité de points avec Bordeaux, qui compte néanmoins deux matches de retard. Pour Rennes, la course à l'Europe se complique.

Paris SG 0-3 Marseille : Une classe d'écart

Marseille : Ben Arfa (15ème), Lucho (55ème), Cheyrou (71ème)

D'un réalisme froid, Marseille a été sans pitié avec le Paris Saint-Germain qui, malgré toute son envie en première période, a montré ses trop nombreuses lacunes.

Face à des Marseillais assez empruntés à l'entame, les Parisiens, poussés par les encouragements de ses supporters, tenaient bien le ballon et bénéficiaient de plusieurs coups de pieds arrêtés, peu dangereux. Au quart d'heure de jeu, Cheyrou déviait de la tête un coup-franc de Bonnart vers Ben Arfa qui trompait Edel d'une frappe sèche ( 0-1, 15ème). Le premier but de l'ancien Lyonnais en championnat cette saison aurait pu enfoncer un PSG mentalement très fébrile. Mais les hommes d'Antoine Kombouaré, qui faisaient preuve de beaucoup de volonté dans l'engagement et dans le pressing, étaient décidés à revenir rapidement. Lancé côté droit, Erding anticipait une sortie hasardeuse de Mandanda qu'il dribblait, avant de totalement manquer sa frappe enroulée du gauche (39ème). Dans la foulée, Hoarau, à la réception d'un centre de Jallet, voyait sa tête repoussée par Mandanda. A l'affût mais hors-jeu, Giuly tirait sur le portier olympien (41ème). Sur un coup-franc tiré par Valbuena, Heinze était tout prêt de crucifier son ancien club mais sa tête smashée s'écrasait sur le montant gauche d'Edel, battu (45ème). Certes, le score ne reflète pas vraiment une première période plutôt dominée par les Parisiens, mais ces derniers sont passés tout près de la correctionnelle juste avant la pause.

Les Parisiens auraient-ils fait trop d'efforts physiques en première période ? Apathiques au retour des vestiaires, ils ne semblaient plus capables de presser les Marseillais qui en profitaient pour prendre le contrôle du match. Le résultat ne se faisait pas attendre. Sur un centre puissant de Heinze, Edel plongeait pour capter le cuir mais il commettait une faute de main qui permettait à Lucho Gonzalez, aux 16 mètres, de doubler la mise (0-2, 55ème). Tout comme le Parc des Princes, totalement muet, les coéquipiers de Claude Makélélé étaient assommés. A l'entrée de la surface, Niang déviait de la tête un long ballon de Bonnart pour Cheyrou, qui ridiculisait son adversaire direct avant de tromper Edel à bout portant (0-3, 71ème). Niang était ensuite tout près de corser un peu plus l'addition, mais sa frappe croisée à ras de terre fuyait le cadre (74ème). Alors que des "Colony démission" descendaient timidement des tribunes, les hommes de Didier Deschamps se livraient à une séquence de passes à dix, sous les "Olé" d'un public moqueur. Hoarau (78ème) et Erding à deux reprises (80ème et 84ème) tentaient bien de réduire le score, mais Mandanda s'interposait à chaque fois. L'arbitre sifflait la fin du match dans un Parc éteint, comme résigné.

Bousculés en première période, les Phocéens se sont baladés au retour des vestiaires face à des Parisiens pleins d'envie mais, comme souvent, beaucoup trop inefficaces devant le but et d'une fébrilité mentale hallucinante. L'OM, en course pour le titre, a simplement battu une équipe de bas de tableau.

La stat : 19

19, comme le nombre de points pris par Lyon en championnat depuis la reprise, c'est-à-dire en sept matches (six victoires et un nul). Les Gones ont affiché beaucoup de sérénité contre Nice et n'ont pas eu besoin de forcer leur talent pour disposer de bien faibles Aiglons. Beaucoup décriés avant la trêve, les hommes de Claude Puel font leur bonhomme de chemin en 2010 et s'installent, au moins provisoirement, sur le podium de la Ligue 1. Le Lyon est en pleine résurrection.

La décla : Joris Marveaux (Milieu de terrain de Montpellier)

Joris Marveaux, auteur d'un match complet, a inscrit son premier doublé en Ligue 1, ruinant les espoirs de Rennes où évolue son petit frère Sylvain. « J'avais préparé ce match comme un autre. Avant que ce soit une confrontation contre mon frère, c'était surtout un match important à gagner pour les deux équipes. Après la défaite subie à Saint-Etienne (0-1), on avait envie de maintenir le cap. On voulait également tenir à distance le Stade Rennais qui nourrissait de grandes ambitions. C'est mon premier doublé en L1. Je ne marque pas souvent (…) Avant d'entrer sur le terrain, il (René Girard, NDLR) m'a dit que ce match allait être le mien. Je me sentais également bien avant le coup d'envoi. Intérieurement, je savais que cela allait bien se passer. »

Ce qu'il faut retenir :

– La victoire, rien que la victoire. Dans des conditions climatiques difficiles, Lorient a mis fin à une série de trois matches consécutifs sans victoire, toutes compétitions confondues en battant une équipe de Sochaux vaillante mais beaucoup trop maladroite.

– Le non-match de Nancy. Amorphes pendant toute la rencontre, les Nancéiens ont permis à Grenoble de remporter leur première victoire de la saison à l'extérieur en championnat. Les hommes de Pablo Correa continuent leur mauvaise série à Marcel Picot : l'ASNL n'y a inscrit que 14 points depuis le début de la saison.

– Le navet de la semaine attribué au match qui a opposé Monaco à Boulogne. Apathiques mais réalistes, les Monégasques ont réussi l'essentiel, à savoir prendre les trois points contre des Boulonnais qui ont tout tenté, sans réussite. L'ASM se relance dans la course à l'Europe tandis que le maintien s'éloigne pour l'USBCO.

– La première victoire de Toulouse contre Lens au Stadium depuis dix ans. Face à des Lensois dominateurs mais manquant cruellement de réalisme, les Toulousains, très limités dans le jeu, ont profité d'une grossière erreur défensive des Sang et Or pour gagner leur premier match en février.

– Le logique succès de Valenciennes. Dominateurs pendant 90 minutes, les Nordistes ont cru ne jamais trouver la mire jusqu'à cet éclair d'Audel à un quart d'heure de la fin de la rencontre. Si Valenciennes peut désormais envisager une belle fin de saison, Saint-Etienne de son côté est loin d'être sauvé.

– Le hold-up auxerrois. Dominé par des Lillois qui ont semblé émoussés par leur match européen, Auxerre est parvenu à s'imposer grâce à un réalisme glacial, comme en atteste ce doublé de Roy Contout. A cause de ce surprenant revers, le deuxième de la saison à domicile, Lille ne figure plus sur le podium.

– Le casse-tête bordelais. Le report de son match au Mans pour cause de tempête complique sérieusement le calendrier de Bordeaux, qui comptait déjà un match de retard à jouer contre Auxerre. Rajouté à cela le match à Valenciennes prévu le 28 mars, au lendemain de la finale de la Coupe de la Ligue contre l'OM, un véritable bras de fer s'annonce entre la Ligue et le club girondin, qui a déjà refusé de jouer deux de ces trois rencontres les 10 et 24 mars, comme proposé par la LFP et qui devrait plaider pour les jouer en avril.