Après la facile victoire du PSG lors du Tophée des Champions face à Guingamp (2-0), Bruno Roger-Petit fait le point sur les ambitions du club de la Capitale pour cette saison. S'il assure que la Ligue 1 est déjà jouée, pour l'Europe c'est tout autre chose.
« Le suspense a duré moins de vingt minutes. Le temps qu’il a suffi au PSG pour inscrire, via Ibrahimovic, deux buts à Guingamp et plier le dossier. A vrai dire, on s’y attendait un peu. Même sans David Luiz, Thiago Silva, même dans l’attente éventuelle de Di Maria, le PSG 2014/15 est bien parti pour infliger à la Ligue 1 le même traitement qu’en 2013/14. Reste le gros dossier : la Ligue des Champions. On a vu l’an passé le gouffre qui séparait un honorable quart de finaliste d’un demi-finaliste, et plus encore d’un finaliste de l’épreuve reine des clubs sur le continent européen. Avec quasiment (ou presque) la même équipe, avec le même entraineur, dont on connait les qualités, le PSG pourra-t-il accomplir son destin dès cette saison, quand reviendra le printemps ? Pour tout dire, en début aout 2014, on en doute. Parce que la question demeure encore pendante de savoir encore si Blanc est l’entraineur d’une telle ambition. Parce que l’on se demande combien de temps il faudra à Thiago Silva et David Luiz pour se remettre de leur drame brésilien de la Coupe du Monde. Parce que l’on s’interroge sur le cas Ibrahimovic, qui l’an passé encore, dans une forme d’acte manqué sublime, en se blessant contre Chelsea, a encore raté son rendez-vous avec l’histoire en Ligue des Champions. Parce que le temps passe, et que cette équipe, pour l’essentiel de son ossature, va déjà entamer sa troisième saison. Le « projet » vanté par le PSG, c’est bien mais chacun sait que les grandes équipes sont aussi affaire de cycles renouvelés par tranches de cinq ou six ans. Or, le cycle PSG/Ibrahimovic est probablement entré dans sa seconde moitié. Déjà. Parce que lorsque Cavani dit « Le problème de ma place sur le terrain est réglée », on voit Blanc aligner contre Guingamp le 4-3-3 de l’an passé, ce système qui, si l’on se fie à ce que dit Cavani, devrait disparaitre au profit d’un 4-4-2 où il jouerait dans l’axe avec Ibrahimovic. Petit rappel, c’est ce qu’avait promis Leonardo à l’uruguayen pour le convaincre de venir à Paris. Parce que le Mercato n’est pas fini, et nul ne sait ce qu’il peut encore réserver comme étranges surprises. Bref, en ce début de saison, tout donne à penser que le PSG est déjà bien fort pour la France, mais encore un peu trop fragile pour l’Europe. » a écrit le journaliste sur son blog.