Sur son blog, le journaliste sportif Bruno Roger-Petit est revenu sur les paroles de Thiago Silva et du président Nasser Al-Khelaïfi hier soir à l'issue du sacre de Champion de france.
« 'L’an prochain, nous voulons gagner la Ligue des Champions’. Ainsi s’adresse Thiago Silva au public du Parc des Princes, à l’issue d’un show digne d’une mi-temps du Super Bowl, après avoir balayé Montpellier et sa défense centrale en carton. Le capitaine du PSG ose, en toute sérénité, ce que pas un capitaine ou un président de club n’a osé depuis 1956. Et c’est tant mieux. Car c’est bien cette ambition assumée et proclamée qui détonne par rapport à la tradition française. Sous le règne lyonnais, chaque année, l’OL promettait d’être en capacité de remporter la Ligue des Champions dans les cinq ans. Près de quinze ans ont passé, et rien ne s’est passé. Ce PSG est d’autant plus intouchable en France, pour les années à venir, que ses plus grands rivaux nationaux sont empêtrés pour les deux ou trois ans à venir. Transition à Lyon. Transition à l’OM. Transition même à Monaco, où l’on change d’entraîneur façon Abramovitch à Chelsea, suivant l’humeur du jour… Combien de temps ce règne peut-il durer ? Deux ans ? Trois ? Plus encore ? Mieux encore, cette sérénité affichée, cette ambition assumée et cette volonté débridée constituent la meilleure des réponses aux entourloupes de l’UEFA et son fair-play financier à la tête du client. Si le club parisien, fort de moyens particuliers, voulait démontrer que le mauvais coup de l’UEFA Platini lui fait un mal similaire à une piqure d’épingle, c’est réussi. »