Les résultats actuels du PSG ravissent la plupart des amoureux du club, et certainement même les anciens abonnés des virages Auteuil et Boulogne qui exultent en secret, la colère de ne plus être abonné et d’avoir payé pour les évènements tragiques ayant le dessus.
Mais si nous nous intéressons aux performances individuelles, il y en a une qui n’échappe à personne et certainement parce que l’impression de voir un fantôme devient de plus en plus persistante : Stéphane SESSEGNON. Lors de sa première saison, en 2008/2009, les premiers mois furent proches de l’idylle parfaite entre lui et le Parc des Princes. Des gestes envoûtants, des buts superbes et des rumeurs comme quoi le joueur béninois était demandé du coté de l’Angleterre, à Chelsea et Everton notamment. Certains l’oublient parfois mais à l’issue de cette saison, le joueur fut nominé pour le trophée UNFP de meilleur joueur du championnat français.
Puis la saison 2009/2010, parlons-en. Avec le talent qu’on lui connait, rares sont ceux capables de comprendre ce qui s’est passé. Aligné milieu de terrain gauche, personne n’a vu la greffe prendre avec Sylvain Armand. Repositionné dans l’axe à sa demande, il ne s’est jamais montré décisif, et pour ceux qui ont suivi la saison du PSG, on a beaucoup plus eu l’occasion de voir la passe en retard, le geste technique de trop, une tête basse après un raté et des replacements que je qualifierais d’hasardeux. Il n’était pas rare de voir les supporters s’agacer de certains de ses choix. Mais force est de l’admettre, le Béninois conservait en général les faveurs du public car ce dernier n’oubliait pas les premiers mois de la saison passée.
Ceci dit, Stéphane Sessègnon a profité des choix du coach et certainement du manque de profondeur du banc de touche parisien, puisque le Béninois a disputé 29 matchs sous les couleurs parisiennes et est à créditer de 3 buts. Tout de même. Mais au vu de son potentiel affiché, on est clairement en droit d’attendre plus de ce joueur dont certaines fantaisies faisaient penser à un joueur qui lui aussi était parfois empreint d’irrégularité, Jay-Jay Okocha. Le PSG finit 13ème à l’issue de la saison, une saison médiocre qui n’est pas sans rappeler celle du joueur.
2010/2011 commence et ce n’est guère mieux. Néné et Bodmer sont venus renforcer l’entrejeu parisien, Chantôme est débordant d’activité au point qu’il a suppléé Jérémy Clément. Et surprise, Makélélé et surtout Ludovic Giuly semblent être au top de leur forme. Tant est si bien que dans les schémas de coach Kombouaré, celui-ci est devenu titulaire à la place de Sessègnon. Et l’ex-Lyonnais a retrouvé son mordant, tandis que les entrées en cours de jeu du Béninois, elles, manquent de panache. Au point pour certains supporters de ne plus voir actuellement en Sessègnon une solution offensive de 1er choix. On sent le joueur atteint d’un virus qui avait contaminé quelque temps avant Guillaume Hoarau et Mevlut Erding, le manque de confiance. L’équipe parisienne aligne les bons résultats et ce sans le milieu offensif béninois. Le dernier évènement pendant ces fêtes de fin d’année confirme la tendance et le ras-le-bol du joueur, puisque ce dernier a fait état d’un clash avec le coach Kanak.
Le joueur réclame dorénavant son départ du club francilien et est très certainement prêt à aller au clash avec les dirigeants du club. Un sentiment de gâchis peut prédominer si on fait le bilan de la situation. Quelle sera la situation dans quelques jours au Camp des Loges ? Kombouaré puis Leproux ont déclaré récemment ne pas vouloir se séparer de joueurs, pensant certainement à juste titre que l’effectif actuel serait trop juste si celui-ci venait à être amputé de quelques éléments. Nous saurons dans les prochains jours si la relation entre le club et son numéro 10 se finira avec pertes et fracas ou non.