Nous sommes le jeudi 28 juillet 2011, le Paris Saint-Germain annonce la signature d’un gardien Italien jusqu’ici inconnu du grand public.
L'été 2011, aura vu deux joueurs palermitains, Javier Pastore et Salvatore Sirigu, débarquer au PSG pour un montant total de 45,5 millions d'euros dont 42 millions pour le transfert de Pastore et 3,5 millions pour celui de Sirigu. La valeur du transfert de Sirigu serait en fait plus proche de 11 millions d'euros. Mais en cédant Sirigu pour "seulement" 3,5 millions d'euros, le club de Palerme s'offre la possibilité de ne rembourser qu'une faible somme à Venise, son club formateur…Business à l’Italienne.
Le 6 août 2011 suite à la blessure de Nicolas Douchez jusqu’ici titulaire, Sirigu débute son premier match en Ligue 1 face au FC Lorient, rencontre que les joueurs de la capitale perdent mais les prestations convaincantes du nouveau portier font rapidement l'unanimité, au point d'en faire un des titulaires indiscutables du nouveau PSG made in Qatar.
Rapidement, l’Italien se met au diapason, son intégration ultra rapide et son français quasi parfait étonnent tous les observateurs. Souriant et disponible dans les zones mixtes, Sirigu incarne le nouveau visage d’un Paris Saint Germain en construction et qui cherche par-dessus tout à plaire.
La saison 2011 – 2012 s’achève, Paris laisse filer le titre Champion au profit de Montpellier HSC, mais les prestations du Sarde (Sardaigne, son ile d’origine) mettent toute la Ligue 1 d’accord au point de se hisser dans le carré des meilleurs gardiens du championnat Français, voire au-delà de nos frontières car dans la foulée Sirigu s’envole avec la Squadra Azzurra en Pologne pour disputer la quatorzième édition du Championnat d'Europe de football.
La Nazionale effectue un parcours exceptionnel jusqu’à atteindre la prestigieuse finale tant convoitée face à l’ogre Espagnol, mais hélas, on n’aura pas le plaisir de voir notre Salvatore Sirigu sous les couleurs Italienne. Car barré par un Gianluigi Buffon « fuoriclasse » Capitaine de la sélection mais aussi d’une Juventus, championne d’Italie qui vient de boucler une saison éblouissante sans la moindre défaite.
Mais celui qu’on surnomme « Walterino » (Surnom en référence à Walter Zenga, l’entraineur qui l’a lancé en Série A) se montre patient et se console avec les éloges de son sélectionneur Cesare Prandelli qui le désigne désormais comme le doublure incontestable de celui qui vient d’être sacré meilleur gardien du XXIe siècle par L'International Federation of Football History & Statistics (IFFHS) devant Iker Casillas, Petr Ēech, Edwin van der Sar, et autre Oliver Kahn.
Fin 2012, l’heure des comptes, Sirigu figure sans surprise dans l'équipe-type de Ligue 1 éditée par le journal L'Équipe devançant ainsi des adversaires de qualité telle que Steve Mananda (Olympique Marseille), Hugo Lloris (Olympique Lyonnais) et Mickaël Landreau (Lille OSC).
Une distinction plus que méritée car l’international Italien a réussi l’exploit de garder ses cages inviolées 13 fois depuis le début de la saison en championnat, un exploit en ligue 1 mais aussi dans les cinq grands Championnat puisque Sirigu fait mieux que Casillas, Valdes, Neuer ou encore Cech.
Hier face aux Girondins de Bordeaux (21eme journée de Ligue 1), le Portier Parisien a passé le cap des 689 minutes sans encaisser le moindre but (5matches consécutifs au total).
Sirigu pointe désormais à seulement 11minutes du record de l’éternel Bernard Lama qui avait atteint les 699 minutes lors de la saison 1996-1997.
Lama qui a récemment dressé dans une interview un portrait peu élogieux de Salvatore Sirigu en affirmant : « Il est bon, il fait des arrêts sur sa ligne, mais le problème est qu’il ne garde pas un seul ballon. Ça me gêne. Un gardien qui repousse tout le temps, c’est un gardien qui sera battu. Il a aussi trop de lacunes au niveau du jeu aérien, au pied. C’est un bon gardien, mais sans plus. Il ne sera jamais un grand gardien. Sauf par la taille. Pour être un grand gardien, il faut savoir se déplacer, sortir de sa surface et jouer au pied. Et tout ça, il ne sait pas le faire. »
Un discours que beaucoup d’observateurs et de supporters réfutent, eux qui donneront raison sans équivoque à Gianluigi Buffon qui a affirmé au micro de Téléfoot : « Sirigu a le potentiel pour devenir un immense gardien. Même au niveau mondial. Ça me fait plaisir parce que c’est un mec bien, bien éduqué, qui ne fait jamais de déclarations de travers. C’est un garçon comme ça que j’ai envie d’encourager ».
Aujourd’hui celui dont le prénom signifie « Sauveur » s’est installé comme l’élément principal de l’ossature de l’effectif Parisien par ses parades impeccables et son impressionnante sérénité sur et en dehors des terrains.
Lui qui avait déclaré : « Déjà à 15 ans, j’étais confronté à des petits problèmes qu’un garçon de 15 ans ne peut pas résoudre tout seul ». Rayonne du haut de ses 26 ans dans un effectif « galactique » où seul son poste est indiscutable et hors concurrence.