L'homme à la moustache est revenu pour France Football sur les limites du fair-play financier qui fragilise les nouveaux riches pour mieux assouvir la puissance des clubs imposés depuis longtemps dans le paysage footballistique européen et donc mondial.
« On a la chance d’avoir deux clubs qui ont grossi énormément, mais au mauvais moment. Cela n’est pas juste. Il faut apporter les corrections nécessaires et ce n’est pas très difficile. Le Fair-Play Financier ne doit pas figer les positions et il est anormal qu’il ne tienne pas en compte l’endettement. Mais cela ne va pas être commode pour Michel Platini. Il va être obligé de regarder un peu plus ce qu’il se passe du côté de l’Espagne ou de l’Italie. (…) Les grandes sociétés françaises ne viennent plus dans le football. Il y en a eu mais la source s’en tarie. Pour deux raisons : le foot a un problème d’image lié à ses dérives et que l’on a beaucoup de mal à redresser et, par ailleurs, le problème de la fiscalité et du montant des charges. J’énerve tout le monde avec ça mais, si le PSG évoluait en Allemagne, la référence pour notre gouvernement, il ferait 50M€ d’économies sur les charges patronales. Le pire, chez nous, c’est l’instabilité et l’insécurité juridiques et fiscales permanentes. On a supprimé les avantages liés au droit et à l’image collective (DIC) puis on nous a imposé une taxe à 75% sur les revenus supérieurs à 1M€ qui a fait rire le monde entier. Oui, avec cette taxe, la France a été la risée de tous. »