Les Parisiens, qui viennent d'enchaîner quatre victoires consécutives toutes compétitions confondues, se déplacent en Bretagne avec une confiance retrouvée. Même si aucune recrue n'est encore venue renforcer l'effectif.
CET APRÆS-MIDI, à Lorient, le PSG aurait pu s'afficher sur la pelouse du Moustoir avec un duo offensif formé de Fred et Gouffran. Il n'en sera rien. Si les joueurs de Paul Le Guen s'inscrivent désormais dans une dynamique de victoires, les recruteurs parisiens essuient, eux, refus sur refus.
Il paraît difficile pourtant de leur jeter la pierre. Dans le cas du Caennais Yoann Gouffran, le dossier était ficelé. Le transfert avoisinant les 4 millions d'euros était même déjà intégré dans les comptes du club. Le joueur avait donné son accord avant de se rétracter le 2 janvier. En l'absence de plan B, Paris a dû dans l'urgence se remettre en quête d'un attaquant du côté droit. Or, en matière de recrutement, précipitation et efficacité s'accordent rarement. Les décideurs parisiens le savent pertinemment, comme l'atteste le succès de l'opération Hoarau
Une attaque revigorée
Pour le Lyonnais Fred, la bonne volonté parisienne était encore plus manifeste. Le club était prêt à délier de façon très conséquente les cordons de sa bourse. Mais les exigences salariales du Brésilien se sont révélées rédhibitoires. Surtout que Sébastien Bazin, actionnaire principal du club, n'était quand même pas prêt à tout pour acquérir Fred. S'il avait donné son accord pour offrir au club cet attaquant de haut calibre, il réclamait en échange, afin d'éviter les dérives passées, une totale transparence dans cette transaction.
Parallèlement, le PSG, dont l'enveloppe pour le mercato hivernal est estimée à 15 millions d'euros, doit aussi composer avec la gourmandise de certains clubs. On en veut pour preuve l'attitude des dirigeants toulousains.
Aux dernières nouvelles, ils consentiraient à se séparer du Suédois Johan Elmander, très apprécié par Le Guen, contre… 20 M¬ !
Le PSG cherche effectivement un attaquant de pointe, grand, athlétique et expérimenté, mais pas à ce tarif-là. Heureusement, avec sept buts en deux matchs, l'attaque parisienne tourne actuellement à plein régime. Et même si c'est une donnée subjective, la crainte de voir débarquer des concurrents de poids n'est probablement pas étrangère à l'efficacité recouvrée de certains joueurs. On pense d'abord à Amara Diané. Le nouveau sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Gérard Gili, a donné un coup de main à Paris en ne le sélectionnant pas pour la CAN. Loin d'être abattu par cette décision, l'ancien Rémois a décidé d'apporter sa réponse sur le terrain. Et ça marche (NDLR : 4 buts en 2 matchs).
Après le refus de Fred, il est aujourd'hui légitime de se demander si Paris enregistrera au moins une recrue d'ici à la fin du mercato (31 janvier). « On va essayer de trouver un élément qui apporte vraiment quelque chose. Recruter pour recruter sûrement pas ! » souligne Le Guen. Une nouvelle bonne performance à Lorient pourrait tout simplement le persuader que son groupe n'a, au fond, besoin d'aucun apport extérieur pour réussir sa seconde moitié de saison.