PRðVU hier en fin d'après-midi, le conseil d'administration du PSG a été annulé quelques heures avant sa tenue. D'abord programmé mardi dernier, il avait été repoussé de 48 heures une première fois. La date du prochain CA n'a pas encore été fixée.Pourquoi ce nouveau report ?
Les emplois du temps des dirigeants semblent surchargés en cette fin de mois de juin.
Le président Charles Villeneuve multiplie les réunions pour restructurer le club. Sébastien Bazin, lui, combat sur de multiples fronts.
Le cours de l'action Carrefour, dont Colony Capital est actionnaire, a chuté de près de 9 % hier à la Bourse de Paris. Ce CA annulé est regrettable car, comme le dit l'un de ses membres, « c'était un conseil important ». Important parce qu'il devait valider les directions prises par le club.
Important car il devait déterminer avec précision l'enveloppe du recrutement et les salaires des futures recrues. Charles Villeneuve devait aussi présenter son plan et l'équipe qu'il espère faire venir autour de lui pour l'épauler. Il aurait aussi pu évoquer les départs au sein de l'entreprise.
Sébastien Bazin s'implique pour Claude Makelele
S'il ne faut pas tirer de conclusions trop définitives sur la non-tenue du CA, il n'empêche que la situation au sein du club demeure complexe.
Charles Villeneuve n'a toujours pas paraphé son contrat de président car il ne parviendrait pas à se mettre d'accord financièrement avec les actionnaires parisiens. Par ailleurs, l'ancien de TF 1 n'a pas la signature sur les questions financières, il est donc obligé d'en référer aux actionnaires.
De plus, il doit composer avec Sébastien Bazin qui veut être tenu au courant de tous les dossiers. Notamment celui de Claude Makelele. Le propriétaire du PSG y travaille même directement grâce à ses relations privilégiées avec le conseil du joueur de Chelsea.
Si Villeneuve possède quelques griefs contre les patrons parisiens, ces derniers lui reprochent, eux, son discours fleuri et ses propos dévalorisant l'actif joueurs, par exemple sa volonté de recruter un gardien. La nomination de Charles Villeneuve, accueillie d'un oeil méfiant par Butler et Morgan Stanley, les deux actionnaires minoritaires, suscite déjà des questions. L'ancien directeur des sports de TF 1 sait qu'il doit vite convaincre.