Grégory Bourillon n'a toujours pas convaincu au PSG, se faisant même doubler par Sammy Traoré dans la hiérarchie des défenseurs centraux parisiens. Cela peut-il le pousser vers un départ anticipé ?
S'il y en a un qui paie objectivement la défaite toulousaine au Parc des Princes, c'est bien lui. Grégory Bourillon n'est plus réapparu depuis en championnat. Sa situation est claire : il passe désormais dans les choix de son entraîneur derrière le très régulier Zoumana Camara, le revenant Mamadou Sakho et le fantasque Sammy Traoré dans l'organigramme des défenseurs centraux parisiens. Quand « Boubou » joue, le PSG a la mauvaise habitude de prendre des buts : six lors de ses quatre titularisations en championnat depuis août 2008. La saison dernière, Bourillon n'a achevé que quatre matchs comme titulaire avec une « clean sheet », c'est-à-dire une feuille de match vierge de but encaissé. Voilà une statistique qui assombrit un peu le parcours de l'ancien Rennais et explique sa mise à l'écart régulière du onze de Paul Le Guen.
Avec un temps de jeu aussi limité que la confiance que lui accordent dirigeants et supporters, Bourillon devrait déjà être à la recherche d'une porte de sortie. A 24 ans, il a besoin de temps de jeu. 23 fois titulaires la saison passée, il ne devrait pas atteindre cette saison un tel total. Seule la Coupe de l'UEFA pourrait lui servir de terre d'expression tant que Paul Le Guen considérera cette épreuve comme d'un espace d'expérimentation¦Toutefois, Bourillon n'était pas du déplacement à Gelsenkirchen. Le Lavallois, qui n'a pas perdu tout son football depuis son bon début dans l'élite à Rennes va-t-il rester ? Il intéresserait quelques clubs en difficulté. Nantes aurait un il sur lui. Saint-Etienne aussi, même si les Verts seraient finalement plus intéressés par Lucien Aubey. Ces contacts sont-ils réels ? Fait-on courir le bruit dans le milieu qu'une porte de sortie s'entrouvre à Paris ?
Mais malgré toute cette agitation, Grégory Bourillon ne semble pas parti¦ pour partir facilement. Arrivé blessé en 2007, le défenseur international Espoirs, a signé un contrat de quatre ans. Et il n'entendait pas, encore récemment, quitter le club sur un échec. Venu à Paris pour s'affirmer et franchir un palier, ce bachelier en section économie, n'entend pas pour le moment s'avouer vaincu. Petit protégé de Paul Le Guen qui croît beaucoup en lui sur le long terme, comme en Jérémy Clément, Bourillon sait toutefois qu'il ne peut pas se permettre de rester « dix ans » remplaçant, comme il l'a exprimé il y a quelques semaines dans un entretien accordé à l'agence Reuters. Aujourd'hui, le PSG qui ne possède pas une profondeur de banc extensible dans le secteur défensif, ne peut pas se permettre de laisser filer Bourillon sans le remplacer. A lui désormais de prouver qu'il vaut mieux que son statut actuel de numéro 4 dans la hiérarchie des défenseurs centraux.