LA FIN du feuilleton Jimmy Briand (Paris abandonne définitivement la
piste) accroît le problème : aujourdhui, lurgence, au PSG, concerne
lattaque. Cest un secteur dépeuplé, un domaine où il a connu cet été
le plus de départs, trois avec ceux de Pauleta, Diané et Ngog. Certes
Hoarau est arrivé, ainsi que Giuly, mais il serait dommage de réduire
linfluence de lex-Monégasque en lui demandant de jouer en pointe.
Giuly demeure un homme de percussion dans le couloir droit.
La dure succession de Pauleta
Lattaque du PSG reste donc le principal chantier de la
reconstruction du club. Mateja Kezman devrait rapidement débarquer dans
la capitale pour donner davantage de relief au secteur offensif. Après
les spectaculaires renforts de Makelele et Giuly, ne pas embaucher
dattaquant devenait même un grave problème : tout lédifice du PSG
actuel, avec trois des meilleurs passeurs espérés de la Ligue 1
(Rothen, Giuly et Sessegnon), ne peut tenir quavec un joueur qui,
devant, transforme les bons ballons en buts.
Mais il faudra dabord attendre que le Serbe, si cest bien lui,
sadapte au championnat de France, espérer que Hoarau franchisse vite
le palier de la Ligue 2 à la Ligue 1. Or une saison est longue : les
compétitions et les matchs se multiplient, les méformes, les
suspensions, les blessures surviennent vite. Si Luyindula, Pancrate ou
Arnaud, promis aux rôles de doublure, se blessent ? Kezman et Hoarau
devront alors (presque) tout jouer et ce nest pas une bonne nouvelle
pour préserver une efficacité maximale. Dailleurs, Le Guen, au départ,
voulait deux renforts offensifs (en plus dHoarau) mais les finances du
club ne lont pas permis.
Un autre problème surgit : les nouveaux titulaires seront également
observés à laune de lhéritage Pauleta à Paris. Le Guen a pris les
devants en déclarant au Portugal : « Sans lui, il faudra trouver une
façon différente dattaquer. » Cest donc principalement en cherchant
de la profondeur que le PSG va tenter désormais dorienter son jeu.