Même sil na pas encore conquis une place de titulaire indiscutable au PSG, Fabrice Pancrate a regagné la confiance de Paul Le Guen. Au point que lancien manceau souhaite prolonger avec le club de la capitale.
Fabrice Pancrate, vous aviez quitté le PSG lan dernier, prêté à Sochaux en raison du manque de confiance de Paul Le Guen. Et vous retrouve cette année dans les plans de votre entraîneur¦
Il y a eu une période où jai eu besoin de mévader parce que je navais pas de temps de jeu. Jétais dans un environnement qui nétait ni bon pour moi, ni pour le club. Les déboires qui ont eu lieu contre Tel-Aviv en Coupe dEurope mavaient affecté et jai eu envie de prendre lair. Je suis donc parti six mois en prêt à Sochaux. Cela ma fait du bien. Cétait une bouffée dair frais pour pouvoir mieux revenir à Paris. Et je navais rien à perdre. A mon retour, je me suis entraîné avec sérieux et cela a fait évoluer lopinion des dirigeants à mon égard.
Avez-vous senti ce changement vis-à-vis de Paul Le Guen ?
Oui, cétait crescendo. Je sentais que les choses évoluaient en bien et surtout quon louait mon travail apporté au cours de la préparation. Je nai pas eu de baisse de forme. Cela na fait que confirmer ce que les dirigeants pensaient de moi par la suite.
Ce nétait pas prévu comme ça. Javais eu un entretien avec lentraîneur lors de la reprise. Il mavait dit quil ne sopposerait pas à mon départ si javais quelque chose de concret car je nentrais pas dans ses plans. Mais tout a tourné en ma faveur : javais peu de pistes, je travaillais bien aux entraînements et certains joueurs ne sont pas arrivés, comme Briand. Du coup, je suis resté dans le groupe.
Est-ce devenu plus facile psychologiquement ?
Je suis un joueur qui ne se pose pas trop de questions. Je ne me prends pas trop la tête. Je suis dans un autre état desprit quavant. Je joue au football et il y a des choses bien plus difficiles dans la vie. Quand jentrais sur le terrain, je navais quune seule chose en tête : tout donner pour léquipe. Je faisais abstraction des avis des uns des autres, des sifflets du début de saison¦ áa ne ma pas affecté. Au contraire, jétais tranquille et serein. áa se voyait sur le terrain. Certains ont changé davis et ils mencouragent. áa fait plaisir.
« Une osmose dans le vestiaire »
On a limpression quil y a une ambiance positive dans le groupe parisien cette saison¦
Cest vrai que dès le début de saison, on sentait quil y avait une osmose dans le vestiaire avec larrivée de Claude (Makelele) et Ludo (Giuly). Le groupe vivait différemment malgré les résultats. On rigolait, on se chambrait. Il ny avait pas dappréhensions par rapport à ce qui nous attendait. Lamalgame entre les jeunes et les anciens a fait que ça a bonifié la vie du groupe. Les anciens on apporté leur expérience du très haut niveau. On sentait que sil y avait un truc à faire, cétait cette année. On ne savait pas quon allait être à cette place aujourdhui. Maintenant, il ne faut pas griller les étapes car rien nest fini. Mais nous ne sommes pas surpris de cette première partie de saison.
Du coup, avec ces bons résultats, auriez-vous été déçu davoir quitté le PSG ?
Cest clair. On ne pense plus à partir car plus que jamais, sil y a un truc à faire à Paris, cest le moment. Il ne faut pas se voiler la face : si on veut faire quelque chose, cest cette année. En fin de saison, je suis en fin de contrat donc je ne sais pas si je serai là pour la suite. Un joueur ne maîtrise pas tout. On discute mais avec le contexte économique, les actionnaires hésitent. Je sais que pour ma part, je suis à fond avec le PSG pour démarrer cette deuxième partie de saison. Après, arrivera ce qui arrivera. Mais en tous cas, je défendrai les couleurs du club de mon mieux.
Donc si Paris vous propose un contrat qui tient la route, vous resterez au PSG ?
Si on sentend sur un contrat qui me satisfait et satisfait le club, je continuerai. Cest ma priorité par rapport aux autres contacts que je suis susceptible davoir. Le club sait ce quil a à faire.
« Ma priorité, cest Paris »
Vous parliez de crise. Cela rend-il les transferts beaucoup plus complexes ?
Oui, cest plus complexe. On voit toujours laspect football. Mais il faut bien se rendre compte que laspect économique joue beaucoup dans un club. Aujourdhui, heureusement que les résultats sont là car cela permet au club dattirer peut-être dautres sponsors et investisseurs pour lannée prochaine.
Non. Verbalement, on parle depuis début août. Mais concrètement, nous navons démarré les discussions que depuis une semaine. áa ne traîne pas.
Si les négociations venaient à séterniser, est-ce que les noms de Hull ou Everton auraient plus de résonance dans votre tête ?
On ne sait pas si ce sont de vrais contacts. Ce sont des clubs qui sont venus me voir jouer mais tout le monde peut venir te voir jouer. Concrètement, ce sont des choses qui sont vraiment grossies. Je ne peux pas avoir davis sur le futur car je nai pas approfondi ces pistes-là. Je sais quils sont venus me voir jouer et quils ont un avis favorable à mon sujet.
Vous ne faîtes donc pas dun départ à létranger une priorité ?
Aujourdhui, ma priorité est Paris. Jai connu des saisons difficiles et ça serait idiot de ma part de manquer ce qui est possible de prendre ici. A la fin de saison, je ne sais pas¦ Au 31 janvier, je ne sais pas non plus. Cest complexe. Je sais que je suis à 100% au PSG mais le reste, je ne maîtrise pas. Mais ça ne trotte pas dans ma tête. Je nai pas envie de gamberger. Je fais mes matchs et tout ce quil y a à prendre, il faut le prendre.