Dans son édition du jour, le journal « L’Alsace » a publié un billet d'humeur dans lequel il condamne le geste de Brandao, mais ne caresse pas non plus thiago Motta dans le sens du poil.
« Loin de nous l’idée d’excuser de quelque manière que ce soit le geste inqualifiable. Brandao nous est à peu près aussi sympathique qu’un douanier russe, écrit le journaliste Fabien Rouschop. Il convient cependant de remettre dans son contexte ce violent coup de boule, à savoir comme la conséquence probable d’une litanie d’insultes et de provocations qui l’ont finalement fait perdre les pédales. En l’occurrence, le Brésilien, incapable de répondre sur le terrain par un but pour faire taire son agresseur verbal, a attendu la fin du match pour réagir avec ce qu’il maîtrise également de mieux en tant qu’avant-centre : son jeu de tête. Dans le domaine, nous ferions bien de nous souvenir que l’un de nos plus illustres manieurs de ballon, aux pieds légèrement moins carrés que Brandao, avait lui aussi cédé face à la prolixité transalpine d’un certain Marco Materazzi… Soyez-en sûrs, Thiago Motta, dont le nez a payé ce week-end pour l’ensemble de son œuvre depuis son arrivée au PSG, s’en remettra. Ce n’est donc pas tant le coup de casque que l’on voudrait voir sanctionné, mais plus encore le comportement pitoyable qui s’en est suivi, à savoir un sprint vers ses propres vestiaires, à une vitesse qu’il n’a sans doute jamais atteinte sur le terrain. Cette fuite d’une lâcheté crasse en dit long sur la préméditation, le guet-apens en bonne et due forme tendu par l’ancien Marseillais au milieu de terrain parisien. Sur le plan pénal, la préméditation se paie cash. Sur le plan moral, il faut espérer que sa lâcheté se paiera, elle aussi, au prix fort. »