Yves Wehrli, avocat d'affaires français faisant partie de l'organe qui a sanctionné le Paris Saint-Germain dans le cadre du fair-play financier, s'est exprimé dans les colonnes du Parisien.
« Le contrat signé par le PSG avec QTA nous a tout de suite interpellé, ne serait-ce qu’à cause de son montant. C’est le plus gros deal jamais conclu dans le domaine du sponsoring sportif. Au bout du compte, nous avons réévalué à la baisse, commente l’avocat. Une hiérarchie figée avec le FPF? C’est faux. Des modèles de développement économique, étape par étape, sont toujours possibles. Ils connaissent de grandes réussites. C’est le cas par exemple du Borussia Dortmund. (…) Les nouveaux riches menacent toute l’économie du football professionnel. Ils créent un risque systémique. Ces clubs créent de manière artificielle une inflation sur les montants des transferts et des salaires. Les autres concurrents se sentent alors obligés de suivre. Pourquoi ne pas sanctionner la dette? Le fait d’être endetté ne constitue pas, en soi, un problème. Quand un particulier achète un appartement, il emprunte et s’endette parfois à hauteur de dix fois ses revenus annuels. Et pourtant, la banque donne son accord. Avec un club de foot, c’est pareil. Mais la chambre d’instruction s’intéresse à ce sujet. Elle vérifie que le club est toujours en situation de faire face à sa dette. Si tel n’est pas le cas, des sanctions sont prévues. »