
Hakimi et Ramos se congratulent après le but de la victoire
Dans un duel de haute volée, le Paris Saint-Germain s’est imposé sur la pelouse du FC Barcelone (1-2, 2e journée de LDC). Si le succès s’est dessiné en toute fin de rencontre, celui-ci a été mérité, tant les hommes de Luis Enrique ont démontré toutes les vertus qui font d’eux le Champion d’Europe en titre.
Une victoire retentissante. Privé de la moitié de ses titulaires et opposé à un Barça qui avait à cœur de montrer qu’il aurait pu remporter la Ligue des Champions s’il avait été opposé aux Rouge et Bleu à la place de l’Inter Milan le 31 mai dernier, le PSG a montré qui était le patron, envoyant un énième message à toute l’Europe, bien que ce ne fut « qu’une » rencontre de saison régulière.
Deux équipes amoindries mais pas affaiblies
Au coup d’envoi, les deux formations présentaient des onze loin de leur équipe-type. Côté francilien, le forfait de dernière minute de Joao Neves (substitué par Warren Zaïre-Emery) s’ajoutait aux absences déjà prévues de Marquinhos, Désiré Doué, Khvicha Kvaratskhelia et Ousmane Dembélé. Préférés à Gonçalo Ramos ou encore Lee Kang-In, Senny Mayulu et Ibrahim Mbaye étaient titulaires.
Côté Blaugrana, Joan Garcia et Raphinha étaient out, Alejandro Balde retrouvait à peine le groupe après une blessure de quelques semaines et Ronald Araujo ainsi que Robert Lewandowski prenaient également place sur le banc. Hansi Flick étant similaire à Luis Enrique dans sa manière de fonctionner au mérite plutôt qu’au statut, Ferran Torres, qui marche sur l’eau depuis août (et bien plus) était ainsi préféré au buteur polonais. Quant au capitane uruguayen, le technicien allemand lui avait privilégié Eric Garcia, moins puissant physiquement mais moins susceptible aux sautes de concentration. Avec en toile de fond le souvenir de 2024. Avec Bradley Barcola en face, déjà.
Dès l’engagement, le ton fut donné. Habitué aux coups d’éclats dès son premier ballon touché (J1 de Liga face à Majorque, son entrée dimanche dernier contre la Real Sociedad et donc ce mercredi), Lamine Yamal éclaboussa le stade Olympique avec une roulette pour passer entre Barcola et Vitinha avant de mettre Nuno Mendes sur les fesses d’un crochet dévastateur (1ère). Malgré cela, la première occasion fut parisienne avec une tête d’Ilya Zabarnyi sur corner qui passa juste au-dessus (11e). Le défenseur ukrainien qui fut dans tous les bons coups puisque ce fut lui qui sauva Paris d’une première ouverture du score. En effet, à la réception d’une splendide passe en profondeur de l’extérieur du pied de Yamal, Ferran avait devancé la sortie hésitante de Lucas Chevalier avant de frapper dans le but vide. Sauf que l’ancien joueur de Bournemouth fit don de son corps pour empêcher le ballon d’entrer dans la cage (14e).
Dans le sillage d’un Pedri toujours aussi exceptionnel, le Barça domina très franchement la première demi-heure. Ayant le pied sur le cuir, les Azulgrana nous ont surtout fait très mal avec des lancements dans le dos de notre bloc équipe. Considéré comme l’autre meilleur milieu de terrain au monde, Vitinha passa complètement au travers de sa première mi-temps. Incertain jusqu’à quelques heures du début du match, le Portugais perdit un ballon pourtant facile, qui se ponctua par une diabolique passe en retrait de Marcus Rashford pour l’inévitable Ferran (20e, 1-0).
Le vent tourna, et pas qu’un peu
Jouissant d’une confiance tirée des succès printaniers et évoluant au sein d’un système plus fort que les individualités, aussi talentueuses soient-elles, les joueurs parisiens n’ont alors pas paniqué et ont même commencé à inverser la tendance. Lavé par Lamine Yamal sur la première action (voir ci-dessus), Nuno Mendes prit les choses en main. Éteignant une nouvelle fois le 2e du dernier Ballon d’Or -qui, à sa décharge, n’avait qu’une demi-heure dans les jambes depuis son retour de blessure-, le supersonique lusitanien a été l’auteur de percées épatantes. C’est d’ailleurs sur l’une d’entre-elles qu’il délivra une passe décisive à Senny Mayulu pour l’égalisation (38e, 1-1). Positionné en faux 9, le Titi n’a pas fait que marquer. Très actif entre les lignes et précieux techniquement, le natif du Blanc-Mesnil a fait beaucoup de mal à l’arrière-garde locale.
Censé être le leader de la très jeune attaque du soir, Bradley Barcola a placé des courses piquantes, mais a malheureusement pêché dans le dernier geste. A contrario, Ibrahim Mbaye s’est montré à son avantage. Initialement ailier droit mais rapidement basculé à gauche, le joueur de 17 ans a évolué avec beaucoup de confiance, posant d’ailleurs des problèmes à Jules Koundé, pourtant latéral d’élite. Mais celui qui a permis au Paris SG de consolider sa montée en puissance dans le second acte n’est nul autre que Vitinha. Totalement retrouvée, notre pierre angulaire a assis la domination du club de la capitale.
Et cela n’a pas été que technique. Il est vrai que les hommes de Lucho ont aussi (et surtout) pris l’ascendant physiquement durant les 45 dernières minutes. Que ce soit derrière avec une charnière (inédite) Zabarnyi-Pacho qui n’a plus rien laissé, ou dans l’animation offensive avec les éléments cités précédemment. Évidemment, impossible de ne pas parler des latéraux. Après avoir évoqué Mendes, homme du match, comment ne pas citer Achraf Hakimi ? Lui aussi sauveur de la patrie Rouge et Bleue sur un tir d’Olmo qui avait trompé Chevalier (63e), le mutant marocain fut l’auteur d’une grosse transition pour offrir le but du K.O. à Gonçalo Ramos (90e, 1-2). Considéré à juste titre comme un supersub, l’ex attaquant du Benfica l’est officiellement devenu en dépassant Kylian Mbappé comme meilleur buteur de l’histoire du club en sortie de banc (17 réalisations).
Satisfaction extrême
Hormis l’inquiétude Fabian Ruiz, sorti après s’être fait mal tout seul aux adducteurs (72e), le PSG a vécu une soirée qui restera dans les mémoires, même si l’enjeu n’était officiellement pas important. Le sort de la partie aurait même pu être scellé un peu plus tôt avec l’éclair de Lee qui finit sur le poteau de Szczesny (83e).
Après ce magique mercredi en Catalogne, le PSG retrouvera une dernière fois la Ligue 1 avant la trêve internationale. Rendez-vous ainsi au stade Pierre Mauroy de Lille dimanche à 20h45 (J7).