POUR SON IMAGE, pour les supporters, parce quil faut bien que ça colle avec latmosphère du moment, il nest pas rare quun joueur feigne dêtre accablé après un échec, surtout si cet échec oscille entre linexplicable et le difficilement pardonnable. Au PSG, visiblement, on verse moins quavant dans cette forme de comédie. Non, même après un bide contre une équipe de National, les parisiens daujourdhui ne se prêtent pas à ce jeu-là. Un an en arrière, cette sortie de Coupe aurait été perçue comme le signe de plus dun naufrage affolant. « Si on était dix-septièmes, cette défaite nous aurait fait un peu plus mal », admettait Sammy Traoré, hier.
Si on a bien compris le positivisme ambiant depuis mercredi soir, il faut presque voir dans cette élimination à Rodez une étape de plus vers des lendemains heureux. Une sorte de jouer moins pour gagner plus. Cest une idée que seul le temps mettra réellement en perspective : la façon dont les parisiens ont communiqué sur leur fiasco aveyronnais ne prendra de sens que sils décrochent un billet pour la prochaine Ligue des Champions. Cétait un objectif, déjà, avant ce match. Cest presque devenu un impératif pour ce PSG déjà éjecté de la Coupe de la Ligue à domicile par Bordeaux (0-3) et qui vient de dissoudre une chance réelle de remporter une huitième Coupe de France.
Avec deux compétitions au menu, il se retrouve avec un calendrier comparable, dans son épaisseur, à celui de ses rivaux en L1 (Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse). ì laube dun dernier tiers de Championnat qui se jouera beaucoup sur les ressources physiques et nerveuses, Paris va être observé dans sa capacité à rebondir, dès demain, à Lorient. Traoré, hier, rappelait que le PSG avait immédiatement relevé la tête après les gifles reçues, cet hiver, contre Bordeaux, en L1 (0-4) en janvier, puis en Coupe de la Ligue. Mais il a aussi laissé filtrer ce sentiment quau fil du temps le droit à lerreur se rétrécit. « Lorient sera même un mini-tournant dans ce Championnat », a soufflé le défenseur central. Un tournant délicat, à négocier sans Makélélé ni Sessegnon, suspendus. Huit jours plus tard, il y aura Marseille, au Parc. Encore un peu plus quun mini-tournant.