GRðGORY BOURILLON, le milieu défensif parisien, refuse dimaginer une fin de saison malheureuse. Le 3 mai, il avait quitté le Stadium de Toulouse énervé. Peu habitué aux coups de gueule, Grégory Bourillon tempêtait contre les méthodes médiatiques des adversaires du PSG pour déstabiliser larbitrage Une semaine plus tard, le milieu défensif parisien sourit de son agacement passager. Il sourit aussi parce que son équipe a pris un point important contre Saint-ðtienne (1-1) et quelle tient son destin en main.
« APRÆS UNE JOURNðE de repos, estimez-vous que ce nul contre Saint-ðtienne est un pas décisif pour Paris dans la course au maintien ?
Cest une petite bouffée doxygène mais on ne peut pas considérer ce petit point davance sur nos poursuivants comme un acquis définitif. Des trois équipes qui veulent éviter la dernière place de relégable, on est la seule à jouer notre dernier match à lextérieur. Et à Sochaux, ce sera délicat. Mais on va tout faire pour gagner. Comme ça, on naura pas besoin de se jeter sur la radio à la fin du match pour savoir ce quont fait Toulouse et Lens.
Le PSG nest plus relégable après neuf journées passées à la 18e place. Psychologiquement, cest important ?
Oui, mais le travail nest pas fini.Tout sera réglé samedi prochain.Mais cest important de savoir que si on gagne à Sochaux, on sera sauvés.
Paris est invaincu depuis quatre matches. Sentez-vous un nouvel état desprit ?
Je sens que depuis quelques matches, le groupe a vraiment pris conscience de la situation. Toute léquipe se défonce ensemble, tout le monde sarrache pour celui qui est à côté de lui. On est tous tournés vers le même objectif.
Contre Saint-ðtienne, vous avez su revenir au score, ce qui ne vous est arrivé quà deux reprises cette saison (contre Lille [1-1] et Marseille [1-1]).
Cest vrai que, très souvent,quand on était menés, on navait pasles ressources pour recoller. On prenait un but et, le plus souvent, cétaitfini. Samedi, on a su égaliser et garderun point, ce qui est révélateur de notre état desprit. ì Toulouse (1-1),on a été un peu malchanceux en fin de match, mais je trouve quon est devenus plus solides.
Après le match face à Toulouse,on vous a vu monter au créneau et critiquer la façon dont vos adversaires avaient lancé le match dans les médias. Les coups de gueule, ça ne vous ressemble pas¦
(Il se marre.) Je trouvais juste que la façon dont Toulouse avait mis la pression sur larbitre était ridicule. Je trouvais ça malsain. Mais bon, cétait ponctuel. Contre Saint ðtienne, tout sest bien passé¦
Si on remportait deux compétitions sur trois, ce serait une bonne saison »
Vous êtes arrivé en provenance de Rennes, lété dernier, et avez connu une année mouvementée entre votre mise à lécart à lautomne, la lutte pour le maintien et une fin de saison où vous vous imposez comme milieu défensif¦Cest sûr que jaurais préféré connaître une saison plus sympa. Jespère que celle-ci nous servira de leçon pour la prochaine si, bien sûr, on parvient à se maintenir. Mais je suis convaincu quon va sen sortir.Dun point de vue personnel, jai connu des débuts un peu tronqués. Lorsque jai signé pour quatre saisons, jétais encore convalescent. Je métais blessé au genou en février et on ma dit quil fallait un an pour recouvrer ses moyens. Moi, jai repris en août. Jai tenté le coup. Jaurais sans doute dû attendre mais je ne me cherche pas dexcuse. Jai pris mes responsabilités et je les assume. Je regrette juste davoir été jugé à un moment où je nétais pas à mon niveau.
Vainqueur de la Coupe de la Ligue, le PSG peut aussi remporter la Coupe de France. Si tel est le cas, comment jugerez vous votre saison ?
Si on remportait deux compétitions sur trois, ce serait une bonne saison. ì condition de se maintenir dans la troisième. Mais je nai pas envie denvisager une relégation. Cette saison, on a vécu des moments difficiles, mais on a aussi vécu des moments forts. La finale de la Coupe de la Ligue, notre victoire contre Auxerre au Parc (3-1) ou même le nul de samedi devant 45 000 spectateurs, cétait super. Paris est un club spécial, on le sait, mais quand on gagne, cest extraordinaire. »