TITULAIRE, CE SOIR, à la place de Mickaël Landreau, Apoula Bete Edel a au moins deux bonnes raisons dévoluer sans pression. Sil passe au travers, il restera la doublure du poste, abonné du banc de touche ; et sil est brillant, il nest pas certain de rejouer cette saison. Ce que confirmait, hier, à mots couverts, Paul Le Guen : « Edel débutera contre Braga. Cest une envie de ma part, cest tout. » Les deux gardiens le savent et aucun ne soffusque de la règle du jeu. Face à Braga, Edel sera donc aligné pour la quatrième fois cette saison. Que ce soit contre Nancy en 8es de finale de la Coupe de la Ligue (2-0), contre Montluçon en 32es de la Coupe de France (1-0) ou Wolfsburg (2-0) en Coupe de lUEFA, il na jamais failli et souvent rassuré sa défense. ì vingt-deux ans, ce gardien camerounais, international arménien, ne réclame pourtant rien. ì part peut-être annuler ses six sélections avec lArménie, où il a débarqué en 2002, happé par un agent peu scrupuleux, pour pouvoir être appelé avec les Lions Indomptables. Le dossier est devant la FIFA mais la bataille est loin dêtre gagnée…
Lorsquil est arrivé à Paris, à lété 2007, cet ancien joueur du Rapid Bucarest était promis à un poste de numéro 3, derrière Landreau et Alonzo. Dans un sourire dont il se départit rarement, il avait savouré son retour en France, où il avait déjà effectué des essais (Bordeaux, Marseille et Istres), et lavait vécu comme une libération. Devenu numéro 2 après le départ dAlonzo, Edel sest rapproché de Sessegnon et de Hoarau dans le vestiaire parisien. Mais tous ses coéquipiers apprécient sa bonne humeur et sa disponibilité. Notamment les attaquants, qui nhésitent pas à le solliciter, à la fin des séances, pour un rab de coups de pied arrêtés. Lui ne dit jamais non. Auc as où Paul Le Guen lui demanderait dêtre prêt pour le match suivant…