Pour lancien entraîneur du Paris-SG, le foot sécrit aujourdhui selon le bon vouloir des actionnaires des clubs.
« IL Y A DES CHOSES qui méchappent. Se poser la question de débarquer deux entraîneurs, Paul Le Guen et Alain Perrin, qui vont tout gagner cette saison, donc au top sur le plan des résultats, ça fait sourire. Mais ça existe et ils ne sont pas les premiers à qui ça arrive. Je me souviens de Capello, lan dernier au Real : champion dEspagne et viré parce que sa méthode de jeu ne collait pas à limage du Real. Avant lui, Del Bosque, une figure emblématique du Real Madrid, pareil. Mais lui, champion dEspagne aussi à la fin de la saison, sest fait jeter parce que sa tête ne revenait pas au président. Cest plus fort encore ! Un autre exempleme vient à lesprit, celui de Mourinho, qui a dû quitter Chelsea parce que sa tête ne revenait plus à son président. Je ne veux pas prendre partie dans le débat, je veux juste poser une réflexion : on est rentré dans un monde où le foot se juge différemment, se conçoit autrement, se réalise au travers des ambitions des actionnaires. Au Paris-SG, M. Bazin a dit quil ne voulait pas recommencer une nouvelle saison comme celle quil vient de vivre. O.K. Mais Le Guen est-il fautif et responsable ? Ma réponse est non. Il a eu deux objectifs et il les a atteints tous les deux : le maintien et jouer lEurope. ì Lyon, on raconte que Perrin ne passerait pas dans le vestiaire ou auprès de lentourage et, dans le même temps, il va, peut être, faire le doublé championnat-Coupe de France. Ce nest pas rien sur le plan des résultats. Alors, si on le vire, cest que dautres critères sont plus important : les relations humaines, le vestiaire, la communication, le marketing. Et là, jai du mal à me positionner. Franchement, on est en plein dans larbitraire. La seule leçon à en tirer est quaujourdhui le foot se vit autrement et que le sportif ne suffit plus. »