Ridicules mercredi à Rodez, où ils ont été sortis de la Coupe de France, les parisiens appréhendaient évidemment beaucoup ce déplacement à Lorient, où ils se savaient attendus. « On devait réagir. » Cette même phrase fut prononcée à quelques minutes dintervalle par Ludovic Giuly et Mickäel Landreau, les deux grands hommes de la soirée. Le premier marqua le seul but de la rencontre. « Cela fait quatorze ans que je suis pro, jen ai marqué des plus beaux. Mais celui-ci nest pas mal. Je ne lai pas encore revu. Le ballon part bien¦» Le second na pas marqué mais a fait pleurer le Moustoir en détournant le penalty de lespoir frappé par Rafik Saïfi. Deux gestes décisifs qui permettent aux parisiens dachever une semaine bien mal engagée.
Le Guen : « On na pas de marge Ils reprendront lentraînement mardi. Ils le méritent car ils sont fatigués et à bout de forces, à limage de Ceara.» Paul Le Guen a beaucoup parlé de létat physique de son groupe. « On na pas de marge, a-t-il encore lâché. Vous pensez sans doute que je radote mais je le pense. Il va falloir redoubler defforts pour tenir. » Ses hommes ont bien lintention de ne pas lâcher cette deuxième place, sans toutefois le crier trop fort. « Tant quon gagne, on restera deuxièmes » , sourit Landreau, maître de la logique. « Il ne faut pas senflammer, supplie Giuly, qui connaît apparemment le calendrier par cur. On reçoit Marseille, on va à Toulouse, à Lille et à Lyon. Cela va être très dur. »
Si la fin de saison du PSG sannonce difficile, elle risque dêtre infernale pour Lorient, qui na pas gagné une rencontre de Ligue 1 depuis neuf journées. Cela commence à faire beaucoup pour une équipe qui ne possède pas non plus beaucoup de marge. Hier soir, les Merlus nauraient pas dû sincliner. Même les parisiens lont dit, certains allant jusquà lâcher quils navaient jamais autant « souffert cette saison ». « Mais on a encore perdu trois points », analysa froidement Christian Gourcuff, toutefois rassuré par la qualité du jeu produit. Désormais, à lentraînement, il devra insister sur le dernier geste et travailler le penalty. « Rafik ne la pas très bien tiré » regretta lentraîneur morbihannais. Une critique que Fabien Audard ne se permit pas de faire. Il passa laprès-match à soutenir le malheureux tireur. « Lui, au moins, il a eu le courage de prendre ses responsabilités. Je tenais à le dire¦ »
L'Equipe