C'est un contraste saisissant. Invité lundi soir de l'émission « Les Spécialistes » sur Canal Plus Sport, Michaël Landreau commente un tableau de bord des PSG 2007-08 et 2008-09 lors de la trêve hivernale. Quatrième cette saison avec 33 points et dix victoires, le club parisien pointait il y a douze mois à une très périlleuse dix-septième place, avec seulement 22 points et cinq succès. Une vraie métamorphose que le gardien international explique avant tout par le recrutement estival. « Il y a eu beaucoup de départs pour simplement quatre arrivées. Mais Claude (Makelele) et Ludo (Giuly), deux joueurs cadres, ont apporté beaucoup d'expérience. Et il y a aussi des joueurs qui ont retrouvé un niveau plus intéressant, notamment en défense avec Armand et Ceara qui ont vraiment fait six premiers mois fantastiques. Il y a aussi des joueurs comme Sessègnon et Hoarau qui ont explosé. Un joueur comme Péguy (Luyindula) apporte également beaucoup. »
S'il reconnaît préférer « la pression avec la tête en haut du tableau », Landreau, comme c'est de coutume dans ce genre de contexte, évite évidemment d'afficher trop d'optimisme. « Au PSG, on apprend à ne jamais se relâcher car lorsque nous connaissons des mauvaises séries, on en fait tout un monde. Donc aujourd'hui, le but est de poursuivre cette série positive le plus longtemps possible. D'ailleurs, nous nous le disons tous les jours. » Dans les vestiaires, le groupe parisien, qui communique énormément en interne, évoque également beaucoup la nouvelle image renvoyée par le PSG. « Il y a eu une évolution complète. Nous avons su gagner des matchs que nous n'arrivions pas à gagner avant, et contre des gros en plus. Au fur et à mesure, une confiance s'est installée. Le fait d'être outsiders nous a aussi servi. Dans un environnement plus positif, nous commençons à faire un peu plus peur. A l'image du coach, il y a aujourd'hui une sérénité. »
Dans l'il du cyclone au plus fort du sinistre parisien l'année dernière, Michaël Landreau a lui aussi retrouvé son plus beau sourire. Pourtant, entre son éviction des Bleus avant l'Euro et les critiques à répétition pour ses prestations dans le but parisien, l'ancien capitaine nantais n'a pas été beaucoup épargné en 2008. Il reconnaît aujourd'hui qu'il a surtout été touché par les attaques de la presse. « Je trouve très injuste la campagne médiatique autour de mon cas et qui ne correspondait pas réellement à la qualité de ma saison. C'est ce qui a été le plus dur à gérer. Des erreurs, j'en ai faites mais très peu par rapport au nombre de matchs que j'ai joués. Je pense avoir été une cible. Mais je me dis que si le coach m'a laissé, c'est qu'il a estimé que j'avais réussi trois mois de haut niveau. » Une façon de répondre aux premières déclarations de Charles Villeneuve. A son arrivée, le président parisien avait annoncé qu'il voulait un « grand gardien à Paris ». « Aujourd'hui, je ne crois pas qu'il redirait cette phrase », sourit Landreau.