ALORS que PSG – Auxerre demain s''annonce comme un match tendu à l''extrême, la Fédération française a désigné Damien Ledentu pour arbitrer la rencontre.
Dans le petit monde du football, cette décision interpelle. Car l''arbitrage de M. Ledentu a déjà été contesté trois fois cette saison. Lors de Le Mans -Bordeaux (1-2) le 19 janvier, il est soupçonné d'avoir eu recours à la vidéo pour expulser le Bordelais Jurietti. Une semaine plus tard, lors de Marseille – Caen (6-1), il refuse un but valable aux Caennais (tout le stade avait vu le ballon franchir la ligne) à un moment où ils mènent 1-0.Enfin, c''est lui qui officie lors de « l'affaire Ouaddou » pendant Metz – Valenciennes (2-1), le 16 février. Le défenseur marocain de Valenciennes se plaint des propos racistes d''un spectateur. M. Ledentu lui inflige alors¦ un carton jaune pour être monté dans les tribunes s'en prendre au « supporteur » fautif. Il vit ensuite très mal la polémique au point d'être mis au repos pendant trois semaines. Toutes ces bourdes ne plaisent pas dans les hautes sphères fédérales. Le 14 avril, lors d'une réunion-bilan à Paris avec tous les arbitres fédéraux 1,Marc Batta, le directeur national de l''arbitrage, critique violemment les prestations de l''arbitre de la Ligue du Languedoc-Roussillon et de son arbitre assistant, Didier Grenier, trop nerveux à son goût à Metz. Il est rare qu''un arbitre soit ainsi fustigé publiquement devant ses pairs. Surtout que le lendemain,M. Ledentu devait diriger Amiens- Dijon (1-0) en quart de finale de la Coupe de France. A Auxerre, on s''est promis de dénoncer sa désignation si son arbitrage venait à être préjudiciable aux Bourguignons demain après-midi.