Avec vingt-trois buts encaissés en Ligue 1 après vingt-trois journées, Paris possède la troisième défense du championnat, à égalité avec Bordeaux, Lille, Nice et Auxerre. Le mérite en revient notamment à Mickaël Landreau, solide et régulier depuis le début de saison. Le gardien parisien, qui dispute ce soir son 100e match de Ligue 1 avec le PSG, a été titulaire à tous les matchs de championnat depuis son arrivée à lété 2006 et sest nourri de son éviction surprise à lEuro 2008 pour rebondir.
Le soutien de sa famille.
Après lépisode douloureux de Tignes, Mickaël Landreau sest appuyé sur ses proches pour évacuer la déception. « On a été présents pour lui », explique Nicolas Savinaud, son grand ami de lépoque nantaise. Le gardien du PSG a pu compter comme souvent sur sa famille : Fabrice Ganacheau, son beau-frère, qui gère son image, ou Vincent, son frère et son critique le plus impitoyable. Il a aussi échangé avec Fabrice Bryand, lancien docteur du FC Nantes devenu une sorte de confident pour nombre danciens Canaris. « Fabrice est quelquun de très important. Il a toujours été là pour panser les blessures morales et il le sera encore quand on ne sera plus footballeurs », témoigne Savinaud.
La politique du dos rond.
En 1998, certains bannis de la Coupe du monde (Ba, Djetou) ne se sont jamais vraiment remis de leur éviction. Cest pourquoi Landreau a décidé de ne pas ruminer. « Il est rapidement passé à autre chose. Quand on sest vus, on nen a presque pas parlé, raconte Savinaud aujourdhui à Vannes (L2). Pour lui, cétait une déception professionnelle, mais il y avait des choses plus graves. » Pendant cette période, Mickaël ne sest guère épanché. Une habitude chez lui. « Il a fait le dos rond et a attendu son heure », résume Nicolas Gillet, son ancien partenaire nantais.
Un retour en force.
Musculation et léger régime ont constitué le menu de début de saison de Mickaël Landreau. A 29 ans, le portier parisien possède une bonne hygiène de vie. Mais cest surtout psychologiquement que lancien Nantais a développé une vraie force. « La motivation était à la hauteur de la déception », estime Nicolas Gillet. Landreau a aussi choisi de répliquer sur le terrain aux propos de son ancien président Charles Villeneuve qui estimait que le PSG avait besoin dun « grand gardien ». « Il a bientôt 30 ans (NDLR : le 14 mai) et a pris beaucoup de recul par rapport à ce type de manuvres, commente Savinaud. Mais, surtout, il a traversé cette épreuve qui va lui servir jusquà la fin de sa carrière. »