CERTAINS SUPPORTEURS parisiens se sont une nouvelle fois signalés hier soir à Amiens. Et comme bien souvent, ce n'est pas de la meilleure des façons. A la 34e minute, Tony Chapron, l'arbitre, a été contraint d'arrêter temporairement le match en raison du gaz lacrymogène incommodant les joueurs.
Cette interruption a duré onze minutes. Cet incident s'est produit à la suite de la tentative d'une centaine de supporteurs parisiens, non munis de billets, de forcer l'entrée de la tribune visiteurs. Les forces de l'ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes pour les repousser.
Pendant cet arrêt, des provocations ont eu lieu entre les ultras des deux clubs. Quelques supporteurs du PSG ont même tenté de passer dans les travées amiénoises, mais ils ont été repoussés dans la zone tampon séparant la tribune parisienne du reste du stade de la Licorne. Les CRS sont entrés sur le terrain avant d'en repartir et de stationner dans les coursives au pied du kop du PSG. Un cordon de stewards locaux a également été réquisitionné.
Quelques fumigènes
En attendant que le match ne reprenne, Pedro Pauleta a signé des autographes comme Mendy, Rothen et Sakho, venus en Picardie soutenir leurs partenaires. Simon Tahar, le nouveau président, affichait une mine dépitée devant ce nouveau « spectacle » de ses supporteurs, deux mois après l'affaire de la banderole anti-Chti's en finale de la Coupe de la Ligue, contre Lens, au Stade de France. Ces nouveaux événements qui salissent encore l'image du PSG interviennent à la veille d'une conférence de presse du président parisien et de Philippe Boindrieux, le directeur général. Ils doivent y expliquer pourquoi le PSG fait appel de l'exclusion du club de la prochaine édition de la Coupe de la Ligue. Les dirigeants envisageraient aussi de porter plainte contre la Ligue pour diffamation après les attendus de la commission de discipline.
Les nouveaux débordements des supporteurs parisiens n'ont pas eu d'échos après la reprise du jeu. La mi-temps a été calme. Seuls quelques fumigènes ont été allumés au début de la seconde période.