A moins de considérer que ce 4-0 est trop gros pour être vrai une hypothèse que confirmera ou non le mois de janvier du PSG , il ne reste que deux questions ce matin après la débâcle. Comment ce Paris-là peut-il encaisser quatre buts ? Sen relèvera-t-il ? La saison dernière, meurtri par ses maux et le spectre de la relégation, Paris avait logiquement subi un cinglant revers 0-3 en Gironde où il a lhabitude de prendre des claques.
Cette année, il va mieux et en prend quatre ! « Le déroulement du match est particulier, relève Paul Le Guen. On perd assez vite le fil et cest ça qui me déçoit. La victoire des Bordelais est logique, ils ont des qualités que lon na pas. Mais il y a aussi eu des maladresses de notre part, des décisions arbitrales étonnantes. On na pas réussi à revenir dans le match. On sest laissés aller à pas mal derreurs, dilués et désunis en cours de route. On na pas été bons. » Si le technicien parisien parle de larbitre, cest quil y a un problème. Et il y en a un : Stéphane Lannoy sest montré particulièrement mauvais lors de cette rencontre.
Un effort collectif
Mais ce nest pas suffisant. On poursuit notre enquête avec Laurent Blanc, qui a lui aussi une explication, mais vu du vainqueur cette fois-ci : « On avait fait une équipe pour mettre à mal Paris, notamment sur le plan physique. Je pense que Paris a un déficit de taille. Ils étaient prenables notamment sur les coups de pied arrêtés daprès les observations que lon avait faites. » Cest une raison imparable : le PSG ne tombera pas tous les jours sur une équipe aussi athlétique dont la puissance et la masse Diarra, Diawara, Henrique, Chamakh se révèlent dévastatrices.
En labsence dautres éléments, on mettra pour linstant cette gifle sur le dos de ladversaire du jour, trop fort, trop bon. Mais une phrase de Paul Le Guen sème un peu le doute : « Les joueurs doivent être capables découter les analyses des performances, de sanalyser aussi, de saméliorer, daller plus haut. » Comme si certains sétaient vus trop beaux après six premiers très bons mois ?
La suite, dès mercredi face à Lens en Coupe de la Ligue, mais plus sûrement dimanche contre Sochaux, apportera un début de réponse à la seconde interrogation. Cest maintenant que la saison se joue : le titre, lEurope, le maintien. Bordeaux se met dans la peau dun potentiel champion. Paris doit se convaincre que la Ligue des champions est un horizon possible. Sinon, il perdra tout, notamment le crédit accumulé lors des matchs aller. « On va laider, souffle Le Guen en parlant de son groupe. Il faut que tout le monde apporte sa pierre pour que cela se fasse. Et relever la tête ne se fera quà partir de résultats. » Après son nul fin décembre à domicile contre Valenciennes (2-2) et plus sûrement hier, il a perdu le fil. Provisoirement ?