Si ce n'est de lindignation, cela y ressemble fortement. Dans un communiqué publié hier, le PSG a jugé très « sévères » les sanctions de la commission de discipline de la Ligue à lencontre de Stéphane Sessègnon (3 matchs de suspension pour un coup de tête sur Blaise Matuidi) et Claude Makelele (2 matchs pour un tacle dangereux sur Yohan Benalouane).
Paris, privé de Sessègnon pour le choc face à Marseille le 15 mars au Parc des Princes, décidera jeudi prochain sil fait appel. Un appel qui nest pas suspensif et qui offre peu de chances de récupérer le béninois pour le classico.
Conforme au barème des sanctions
Mais dans cette affaire, le club de la capitale ne veut pas passer pour « le dindon de la farce », affirme-t-on dans son entourage. En clair, le PSG se prononcera en fonction des décisions de la commission de discipline confrontée, la semaine prochaine, à deux cas quasiment similaires : la gifle du grenoblois Vitakic sur¦ Sessègnon et le tacle du lyonnais Keita sur le havrais Nestor. Comme le précise son communiqué, le PSG « sera extrêmement vigilant sur les décisions futures (¦) afin de sassurer que cette nouvelle sévérité sera la même pour tous ». En clair, les parisiens réclament la même intransigeance vis-à-vis de joueurs moins huppés que leurs deux milieux de terrain.
Le PSG est pourtant logé à la même enseigne que dautres clubs. En septembre, le Bordelais Wendel (pour une semelle sur le grenoblois Baning) ou encore le niçois Sablé, début février (pour un tacle sur le lyonnais Ederson), ont été condamnés à des peines quasi similaires (3 et 2 matchs de suspension). Dans le vestiaire parisien, les joueurs ne sémeuvent guère. « Jai vu les images. Claude se protège, mais cest vrai que son tacle est assez appuyé. La sanction me paraît correcte », indique Camara. Elle est conforme au barème des sanctions de la Fédération. Quant à Sessègnon, même si ses coéquipiers jugent la sanction plus « sévère », son coup de tête aurait pu lui coûter jusquà 6 matchs de suspension. La Ligue a finalement coupé la poire en deux.
Sylvie De Macedo et Frédéric Gouaillard, Le Parisien