Dominés par un Lorient retrouvé, les parisiens ont décroché un succès qui compte et qui leur permet de revenir à un point de Lyon.
Dimanche prochain au Parc des Princes, la pression sera sur Marseille. Une semaine avant le « classique » et trois jours après sa sortie de route à Rodez en Coupe de France (1-3, a. p.), le PSG a négocié un tournant important hier en simposant à Lorient, pendant que lOM butait sur Valenciennes (0-0), que Bordeaux sombrait à Toulouse (0-3) et que Lyon sinclinait face à Lille (0-2).
Les parisiens ont rarement été autant ballottés cette saison. Mais ils ont fait preuve dun courage qui force le respect pour tenir la marée après le but exceptionnel de Giuly (21e). Ce nest pas le Lorient du début de lannée auquel ils ont dû faire face, mais celui du mois de novembre, qui mise sur les courses intelligentes et les passes parfaitement senties de ses petits moteurs pour enchaîner des mouvements collectifs de très haute tenue. Si léquipe de Gourcuff pratique ce football ces prochaines semaines, la question du maintien ne se posera pas très longtemps.
Paris a parfois été débordé et le scénario aurait pu être plus compliqué encore si Abriel, plus prompt quArmand, navait pas trouvé la barre de Landreau sur la première véritable occasion du match (9e). Paris ne sen serait pas tiré à si bon compte, non plus, sans Landreau. ì trois semaines de la double confrontation décisive contre la Lituanie, Raymond Domenech ne peut pas rester insensible à lassurance énorme qua dégagée le portier parisien. Le PSG a joué bas et lactivité fut intense dans sa surface. Mais il se débrouilla toujours pour réaliser le geste juste, que ce soit face à Gameiro, qui avait fondu sur lui (19e), sous le nez de Marchal (22e), sur un centre-tir vicieux de Jouffre (39e) ou sur une frappe croisée dAmalfitano (74e).
La Direction nationale de larbitrage le remerciera davoir tué une énième polémique sur le niveau de larbitrage en Ligue 1. Pour compléter son oeuvre, Landreau a également repoussé un penalty (pas très bien frappé par Saïfi) que M. Falcone avait très généreusement accordé à Gameiro (80e). Dix minutes plus tôt en revanche, la même sentence simposait lorsque la main de Morel empêcha Luyindula de doubler la mise. Hier, M. Falcone navait pas besoin de lunettes mais dun chien.
Paris sest imposé en remportant les duels qui comptent. En seconde période, Camara est également intervenu sur deux ballons bouillants devant Gameiro (51e) et Vahirua (65e). Dans le combat, Hoarau a énormément pesé, lui aussi. Sur le but, la volée de Giuly est un modèle déquilibre mais la remise de lavant-centre parisien, plus haut que Jallet, fut parfaite (21e). Cinq minutes plus tôt, il avait dailleurs quasiment offert la même à son compère lutin.
Dans cette rencontre très rythmée, donc jamais ennuyeuse, les lorientais ont eu la maîtrise du ballon, notamment dans lentrejeu. Pressés dégaliser alors quils avaient le temps devant eux, ils ont parfois eu le tort de se précipiter. Le spectacle prit parfois des allures anglaises. Comme les deux équipes avaient joué dans la semaine en Coupe de France, la fatigue participa aussi à louverture de boulevards immenses.