La messe est donc dite pour Charles Villeneuve. àtre le treizième président du PSG ne lui a pas porté bonheur, puisqu'il sera rapidement mis dehors par l'actionnaire principal du PSG. Avec un petit peu de logique, Sébastien Bazin devrait avoir le courage de s'y coller et de lui succéder. Puisque c'est son argent, ou du moins celui de sa société, qui fait vivre le PSG, autant qu'il se mette au premier rang. Si Colony Capital ambitionne de rester au club, il serait normal que Bazin, son président, s'implique plus. Sa réaction épidermique aux accusations de Villeneuve semble démontrer un attachement réel de la part de l'homme et de son groupe. Il avait également fait des remontrances à l'ancien patron des sports de TF1 quand celui-ci avait, semble-t-il, cherché des actionnaires au Moyen-Orient. A lui désormais de monter au créneau et de devenir le quatorzième président du club.
Si le PSG n'a connu depuis sa création en 1971 que cinq présidents jusqu'au départ du regretté Francis Borelli en 1991, depuis la valse des hauts dirigeants affecte le club avec une belle régularité. Denisot, Biétry, Perpère, Graille, Blayau, Cayzac, Tahar, Villeneuve. Huit hommes ont dirigé le PSG depuis 1991. Et suite au départ de l'actuel animateur du Grand Journal, sur Canal+, le PSG a usé sept présidents depuis le 11 mai 1998. Charles Villeneuve n'aura donc duré que neuf mois. Il aura toutefois fait mieux que l'anecdotique intérimaire Simon Tahar (un mois en 2008) et que Charles Biétry, autre ancien patron des sports, de Canal+, cette fois, qui ne sera resté à la tête du club que de mai 98 à décembre de la même année. Enfin Villeneuve aura plus duré que Guy Crescent en… 1971.
Reste que si Bazin s'implique, il devra s'attendre à avoir du boulot. S'il s'entend bien avec Paul Le Guen, il va devoir caresser dans le sens du poil des joueurs qui, pour certains, sont venus avec et pour Villeneuve. Le capitaine Claude Makelele, pierre angulaire du vestiaire, fait partie de ceux-là. Et Bazin devra le faire vite. Pour une fois que le PSG se porte bien, les supporters pourraient vite très mal réagir à une baisse des performances de l'équipe dans les prochaines semaines. Vilipendés par certains groupes de supporters contre Sochaux, banderoles à l'appui (« Colony Capital, un grand PSG ou dégagez », pouvait-on lire au Parc dimanche), Colony Capital et son patron vont devoir mouiller le maillot à défaut de sortir encore le carnet de chèques¦