Jeudi dernier, la décision de la commission de discipline, en ninfligeant quun match de suspension (plus un avec sursis) à Lorik Cana, avait stupéfié le PSG. Là où Stéphane Sessègnon avait écopé de trois matchs ferme pour une tentative de coup de tête sur le stéphanois Blaise Matuidi, le capitaine marseillais nen prenait quun à Lorient pour un début de bagarre digne de la cour de récréation.
Linstance y a vu un « geste excessif (¦) dépassant la mesure », qui selon les règlements équivaut à une sanction dun match. A Paris, on continue de penser quil existe une justice à deux vitesses dont le club de la capitale ferait les frais, avec des sanctions « spéciales » pour le PSG.
Le Guen défend son joueur
Mais il ne le dira pas trop fort après le nouveau dérapage de Sessègnon à Lyon (0-0) vendredi, qui nest pas le premier de la saison. Cette fois, le béninois sen sort bien, avec un simple carton jaune quand sa méchante semelle sur Boumsong (64e) aurait pu lui valoir un carton rouge. Onze minutes plus tard, Paul Le Guen le remplacera par Fabrice Pancrate. Dans les couloirs de Gerland, lentraîneur parisien expliquera : « Mon devoir est de laider. Jen ai déjà parlé avec lui. Il faut quil arrive dabord à se contrôler. Je le dis et je le répète : cest un joueur quil faut aider, encourager. Il me fait parfois penser à Michael Essien qui avait aussi ce genre dattitudes et qui aujourdhui en a de moins en moins. »
Magnifique de talent mais aussi agaçant dinconstance, Stéphane Sessègnon est un artiste sanguin qui a déjà écopé de six avertissements en trente titularisations. Vendredi soir, il admettait dailleurs quil avait eu un mauvais geste. « Mais je navais pas lintention de faire mal », précisait-il.
Le Parisien