
Saint-Etienne (2-1), le joueur Stéphane Sessègnon fait se poser des questions, notamment dans l'édition de lundi du journal sportif l'Equipe : Sessègnon est-il une cible explicite pour
les équipes de L1 qui affrontent le club de la capitale ? User le feu
follet parisien par tous les moyens est-il devenu une tactique comme
une autre ?
Statistiquement parlant, il est le deuxième joueur du
Championnat à subir le plus de fautes (le premier étant le Niçois Emerse
Faé). Au stade des Alpes, il s'est plaint d'avoir été insulté et
provoqué pendant tout le match. Au Parc, contre les Verts, il avait dû
essuyer une insulte de Blaise Matuidi avant de craquer («Lève toi fils de pute»). Stéphane
Lannoy, arbitre de Grenoble – PSG, va en tout cas adresser un rapport
complémentaire à la commission de discipline après avoir vu les images
du geste de Vitakic, qui lui avaient échappé sur le coup. «Les
joueurs qui ont un talent particulier sont des éléments perturbateurs
pour les équipes adverses. Sessegnon fait partie de ces créateurs du
Championnat qui sont plus visés. Mais nous essayons de les protéger
pour le bien du foot. »
répréhensible a été dénoncé avec virulence par les parisiens. Après le
match, dans les entrailles du stade des Alpes, plusieurs membres de la
délégation étaient très remontés après le visionnage des images de
Canal +. « Depuis quelques matchs, on sait que Stéphane est une cible
particulière. Il faut en avoir conscience, rappelle Mickaël Landreau.
Si, dans notre championnat, on regrette de manquer de joueurs comme
lui, il faut le protéger à un moment donné. On a envie dêtre solidaire
avec lui. »
Peu brillants dans le jeu, les grenoblois ont, il est vrai, pensé
dabord à défendre vaille que vaille en sengageant beaucoup dans les
duels. « Il y a eu de nombreux contacts », reconnaît Guillaume Hoarau.
Sur la faute de Vitakic, larbitre na sifflé aucune faute ni averti le serbe. Il est probable, toutefois, que le comité de visionnage se
saisisse de cette affaire et la transmette à la commission de
discipline. Cette même instance qui, ironie de lhistoire, pourrait
donc, le 5 mars, infliger à Sessègnon plusieurs matchs de suspension
pour son geste tout aussi inadmissible à lencontre de Matuidi.