La commission de discipline de la Ligue de Football Professionnelle a infligé à Lorik Cana et à Arnaud Le Lan un match ferme de suspension. Une sanction qui parait extrêmement légère comparée à celle reçue par Stéphane Sessègnon après le match contre Saint-Etienne en février dernier. Le béninois avait alors écopé de 3 matches de suspension.
Le 14 février dernier, Sessègnon, lors du match de championnat du PSG face à l'AS Saint-Etienne, avait donné un léger coup de tête au capitaine adverse, Blaise Matuidi. Ce petit saut d'humeur avait alors provoqué de vives réactions et couté trois matches de suspension pour l'un des meilleurs du championnat, le privant ainsi du terrible choc du haut de tableau entre le PSG et l'OM. Lors de la même rencontre, le capitaine parisien Claude Makélélé avait également été sanctionné de deux matches de suspension pour un tacle appuyé, alors que d'autres joueurs firent l'amère expérience des sanctions à tout va (Mangane notamment, suspendu jusqu'à la fin de saison). La commission de discipline de la Ligue prônait alors une extrême sévérité à l'encontre de tout geste dangereux ou déplacé.
Encore une fois, le Paris Saint-Germain fut pris comme exemple après l'affaire des pénaltys pour les micros accrochages de Yepes dans la surface. Ou bien celle des simulations de Fiorèse sanctionnées après coup. Sans oublier la lourde suspension de Frau pour un geste involontaire sur Noro, l'affaire sur-médiatisée de la banderole en finale de Coupe de la Ligue ou encore les matches à huit clos avec sursis pour les utilisations d'engins pyrotechniques, autrement dit de fumigènes.
Cette sévérité ne mettrait pas les supporters parisiens en colère si elle s'appliquait pour tous les autres clubs. Seulement, quand une violente bagarre éclate en fin de match entre le lorientais Arnaud Le Lan et le marseillais Lorik Cana, que les joueurs se donnent des coups de poings et se tapent en se roulant par terre sur le terrain, la commission inflige un simple match de suspension à chacun d'entre eux. Une injustice qui rappelle celle de Pierre Alain Frau : il avait alors gravement blessé Stéphane Noro, lors d'un match contre Sedan. Le parisien avait alors écopé de 2 mois de suspension. Quelques semaines plus tard, lors d'un OM-PSG au Vélodrome, Djibril Cissé cassait la cheville de Yepes, et s'en sortait avec un simple carton jaune.
Une différence entre les sanctions qui devient de plus en plus énervante et handicapante, à un moment où le triste football français tente par des moyens plus idiots les uns que les autres d'améliorer sa compétitivité. Comment réussir ? En empêchant l'un des clubs les plus populaires de retrouver sa gloire d'antan ?
Tifosi