Voici cette partie 4, qui nous reserve une interview avec la fille de Charles Villeneuve, Magali Renaux.
Partie 4 : Interview avec la fille de Charles Villeneuve.
MAGALI RENAUX, 34 ans, fille de Charles Villeneuve
Ce n'est pas trop difficile d'être la fille de Charles Villeneuve ?
Magali Renaux. Quand je suis rentrée à TF 1, j'ai compris qu'il y avait deux camps : ceux qui l'admirent et les autres, ceux qui voient en lui un proche de Mougeotte. Mon père disant clairement qu'il est de droite, il y a aussi ceux qui ne partagent pas ses idées.Moins je mets en avant mon nom, mieux je me porte.
Quel père est-il ?
Un père très occupé, absent, disons présent à sa manière. Petite, je le voyais rentrer pas trop tard, mais se coucher tôt car il présentait les matinales sur Europe 1. Il m'impressionnait par son boulot. J'entendais : « Je pars au Liban, je pars aux Etats-Unis… » Mon père est passionné par son travail. Cela l'intéressait sans doute plus qu'une petite fille. Il a ce côté macho qui veut que ce soit la mère qui élève les enfants. A sa manière à lui, il a tenté de me faire participer à sa vie. A l'époque, il m'emmenait tous les week-ends à son bureau.
Ses amis le décrivent « fana-mili ». Rêvait-il d'une carrière militaire ?
Non, à la grande déception de mon grand-père. Mais il m'a toujours réveillée en vacances en me chantant « Tiens, voilà du boudin ». Il adore la musique militaire. Il a un CD dans la voiture qu'il passe très souvent.
L'émission « le Droit de savoir » ne joue-t-elle pas trop sur le sensationnel ?
Oui… il y a tous ces sujets sur la légion. Mais on a aussi le droit de savoir comment ça se passe dans le milieu de la prostitution, pourquoi il existe un tel engouement pour les sex toys, non ? Mon père n'est pas langue de bois. Il assumait totalement ses reportages. Souvent, il m'appelait en phase de montage et tout excité m'annonçait : « Tu vas voir, on a été là, on a une caméra cachée. »
Son départ de TF 1 a été difficile à digérer…
Je me suis effondrée. J'ai vu cet homme si grand et si puissant démuni. C'était dans l'air depuis quelque temps, il négociait son départ, mais il pensait au moins rester jusqu'à l'Euro. Je n'imaginais pas mon père devoir rendre son badge de parking, lui qui passait tous les jours au bureau consulter les audiences. Il était devenu obsédé par les audiences. Les années TF 1 sont importantes pour lui, il est devenu un personnage public, médiatique, que l'on reconnaît dans la rue. Il a pleuré le jour où il a fait ses adieux à ses collaborateurs. Cela m'a émue. Je n'avais jamais vu pleurer mon père, même pour la mort de sa mère.
Beaucoup se sont cassé les dents avant lui au PSG…
J'ai super confiance, il sait relever une équipe. Alors oui, comme dans toute restructuration, cela va passer par des licenciements parce que ça se passe toujours comme ça. On l'a vu quand il a pris la direction des sports de TF 1. Il prend ses décisions et ne revient pas dessus…
Tifosi