Juste avant la mi-temps, Stéphane Sessegnon reste au sol près de la surface grenobloise, à droite de Wimbée. Larbitre arrête le jeu, qui sest déplacé dans le camp parisien, et vient aux nouvelles. Le béninois se touche le nez avant de se relever. Le public isérois le siffle sans retenue. Si Sessegnon est tombé, cest quil a reçu plusieurs coups du défenseur de Grenoble Milivoje Vitakic dont un coup de coude et un coup de poing. ì linsu de tous. Sauf des caméras de télévision. « Le geste commis par Vitakic va au-delà dun simple fait de jeu, commentait Landreau après le match. On ne veut pas passer pour des pleurnichards, mais depuis quelque temps Stéphane est souvent maltraité par ladversaire. Or, des joueurs comme lui, il y en a peu en L1, il faudrait donc les protéger. Et il faudrait aussi que la commission de visionnage soit pour tout le monde¦ »
Le béninois est lui-même victime sera-t-il lui aussi jugé ? Hier soir, le défenseur serbe du GF 38 refusait denvisager cette hypothèse. « Entre Sessegnon et moi, il ne sest rien passé, juste un duel, assurait-il avec aplomb. Je ne vois donc pas pourquoi je serais convoqué. Je joue toujours le ballon, et je respecte tous mes adversaires. » Ses coéquipiers ne se sont pas attardés sur la question, préférant contester à leur tour larbitrage de M. Lannoy, à qui ils reprochent de ne pas avoir sifflé un penalty sur une main du parisien Sakho dans sa surface (84e).
« Quand il touche le ballon de la main, larbitre le voit, mais nous dit quil na pas sifflé parce que le ballon est allé à la main, se plaignait Moreira. Mais pourquoi les interprétations varient elles de match en match, selon les clubs ? Cette saison, pour des fautes identiques, on a sifflé contre nous deux penalties. »