
Qui laurait cru ? Le dauphin de Lyon au bout de 24 journées de
championnat est le Paris Saint-Germain. Qui aurait parié un centime sur
ce scénario, au moment où Yohan Gouffran inscrivait le troisième but de
son équipe face aux hommes de Paul Le Guen lors d'une 34ème journée de
ligue 1 à Caen, Bérézina du PSG en cette saison 2007/08 ? Et bien
personne, la réponse est claire. Mais aujourd'hui, un an plus tard,
Paris impressionne. Cette nouvelle saison est pour le club de la
capitale la saison de tous les contrastes par rapport à la précédente.
Une tournure étonnante
En se logeant à la deuxième place du championnat de France de ligue 1,
le PSG en a surprit plus dun. En effet, au vu de la saison calamiteuse
vécue par les parisiens lan dernier, on ne pouvait espérer mieux. ì
quatre points du leader lyonnais, toujours en lice en Coupe de France
ainsi quen UEFA, le Paris Saint-Germain enchaîne les matchs avec le
même sérieux et la même détermination. Le groupe est plus fort et plus
adapté à la rotation. Lentraîneur compte sur lensemble de son groupe
et peut se permettre de laisser les titulaires au repos pour certains
matchs, car contrairement à la saison dernière, Paul Le Guen a
lembarras du choix. La preuve en est, le mercato hivernal na été
sujet à aucun bouleversement. Lheure est donc à létonnement car il y
a quelques mois encore personne naurait imaginé une telle tournure
pour un club alors en perdition.
Des contrastes saisissants
Les comparaisons pleuvent à torrents. Ce PSG est bien différent de
celui du dernier épisode à presque tous les niveaux. Tout dabord en
jetant un il aux statistiques on remarque immédiatement le gouffre qui
sépare ces deux équipes, cest le jour et la nuit.
La saison passée au terme de la 24ème journée, le Paris Saint-Germain pointait à la 13ème place, 30 points en poche, sept petites
victoires à déplorer, et avec la seule satisfaction dêtre la meilleure
équipe à lextérieur du moment. Un an plus tard le PSG «next gen»
titille le leader lyonnais, en très bon dauphin à quatre longueurs de
celui-ci, 45 points à son actif avec une deuxième place également au
niveau du nombre de victoires avec 14 au compteur.
Si ce contraste est déjà étonnant, il nest pas le seul à ressortir
des statistiques. Au terme donc de cette 24ème journée 07/08, durant
laquelle les rouge et bleu avaient concédé le nul face au Mans, un
constat était plus alarmant encore que le reste : la situation à
domicile. Car cest bien à la 17ème place du classement des équipes à
domicile que figurait alors le club de la capitale, avec 11 minuscules
points et deux piètres victoires. Le Parc des Princes était alors la
destination favorite des supporters adverses qui se déplaçaient en
masse pour voir leur équipe vaincre sur la pelouse mythique, qui avait
jadis été le théâtre des victoires face aux plus grandes écuries
européennes.
Il nest rien cette saison qui puisse rappeler ne serait-ce quun détail
de cette triste anecdote. Cette année le Parc est redevenu la
forteresse quil fut autrefois. Pour preuve le PSG tient fièrement la
première place du classement à domicile avec 28 points, 9 victoires et
seulement deux défaites face à Grenoble et Toulouse. Dans son antre,
Paris fait peur et le stade na pas connu telle affluence depuis bien
longtemps. Poussé par son public exceptionnel, les joueurs parisiens
semblent ne pas manquer de ressources pour aller chercher les trois
points à chaque rencontre.
Des performances qui incitent doucement à parler de titre
Reste quelques contrastes qui viendront clore ce sujet. ì ce stade de
la compétition le club francilien peut se féliciter dêtre reconnu 3ème
attaque de France avec 34 réalisations, 5ème équipe à lextérieur avec
également la 4ème meilleure attaque hors des bases. ì cela il ne faut
pas oublier dajouter la montée en puissance de son buteur vedette
Guillaume Hoarau, qui siège actuellement à la 2ème place du classement
des buteurs avec 13 buts, soit deux buts de plus quAmara Diané à la
fin de la saison dernière !
Cette année le PSG a démontré sa bonne capacité de réaction suite à
lencaissement dun but, lan dernier il était incapable de réagir et
se recroquevillait dans sa moitié de terrain sous la pression adverse,
impuissant et inefficace devant les buts. Espérons les 14 journées
restantes au moins aussi heureuses que les 24 déjà jouées, ainsi que des
performances similaires en coupe. En début de saison, voir même il ny
a pas si longtemps, il était tabou voir utopique de parler de titre, mais ces derniers jours léventualité dun tel dénouement commence tout
doucement à se chuchoter du côté de la capitale¦
Chris *