«Cest vrai que le 4-0 nous a fait mal. Nous avons cependant bien réagi après (4 victoires de rang) et démontré que cétait un accident. Le hasard fait que nous retrouvons Bordeaux sur notre chemin. Il ne faut pas oublier ce que nous avons subi là-bas et sappuyer dessus pour rectifier le tir.» Ces propos, signés Guillaume Hoarau, résument parfaitement létat desprit dans lequel les parisiens aborderont leur demi-finale de Coupe de la Ligue mercredi soir contre Bordeaux. Auteur du but de la victoire lors de la phase aller du championnat (1-0), lancien Havrais na pas totalement digéré la déroute subie lors de la 20e journée à Chaban-Delmas, théâtre par ailleurs de lexploit «zidanesque» de Yoann Gourcuff.
Pas dimpasse selon Chamakh
A une marche du Stade de France, il est fort à parier que Paul Le Guen, adepte du turn-over, alignera sa meilleure équipe possible, comme il lavait dailleurs fait en quarts de finale contre Lens (2-0), juste après la fameuse claque bordelaise. Hormis Claude Makelele, ménagé en vue du déplacement à Nantes, le technicien breton a retenu tous ses cadres pour loccasion. Revenu à la troisième place de la Ligue 1 après son succès sur Caen (2-0), le PSG surfe actuellement sur la bonne vague. Les Girondins savent ainsi à quoi sattendre, à limage de Marouane Chamakh : «Paris est une équipe très en forme qui voudra prendre sa revanche du match de championnat quelle avait perdu face à nous. Nous devons faire en sorte davoir létat desprit quil faut et daller vers lavant pour remporter ce duel. Nous voulons rééditer ce que nous avons fait il y a deux ans dans cette coupe (Ndlr victoire 1-0 face à Lyon).»
Tenus en échec par Lille sur leur pelouse le week-end dernier (2-2), les Aquitains ont vu leur série de cinq victoires consécutives interrompue, et surtout loccasion de prendre la tête du championnat leur filer sous le nez. Laurent Blanc aura donc à résoudre un dilemme mercredi : ménager ou ne pas ménager ses titulaires, trois jours avant le choc explosif contre lOlympique de Marseille. Si Chamakh affirme que les Bordelais ne se poseront pas de questions et joueront à fond les deux matches, «le Président» a rappelé sur RMC que «Le championnat était (leur) quotidien, (leur) fil conducteur.»
Le Parc, terre girondine ?
Comptez néanmoins sur Blanc pour aligner une équipe compétitive. Une demi-finale ne se galvaude pas. Dautant que les chances du club au scapulaire sont réelles si lon se réfère au passé. Cest ainsi la quatrième fois que parisiens et bordelais se retrouveront au Parc des Princes en demi-finales, Coupe de France et de la Ligue confondues. Le bilan y est parfaitement équilibré. En 1986, les deux équipes sétaient séparées sur un score nul (1-1, à lépoque où la Vieille Dame se disputait sur confrontations aller-retour), avant que les Girondins ne profitent de lavantage du terrain pour se qualifier (2-1). Le PSG avait dû attendre 2003 et un super Ronaldinho (doublé) pour prendre sa revanche (2-0). Entre-temps, en 2002, Bordeaux avait également pris le dessus en Coupe de la Ligue grâce à un penalty de Pauleta transformé après une faute de Déhu sur Dugarry (1-0).
Sil nest pas gage de qualification, un déplacement au Parc des Princes nest donc pas non plus synonyme délimination pour les Marine et Blanc. Et ça, Paris ne la certainement pas oublié¦