YANNICK BOLI, attaquant et buteur parisien
TOUT SOURIRE, intimidé par la horde de journalistes qui l'entoure,
le jeune attaquant de 20 ans, neveu de Basile Boli,
n'en revient pas. Le héros du jour est un pur produit du centre de
formation parisien, qui évolue le plus souvent avec l'équipe de CFA (4e
division) et ne possède pas le statut de
professionnel. Paul Le Guen l'avait déjà fait entrer à la 35e minute
contre Carquefou
(1-0).
Mais l'entraîneur avait alors trouvé « brouillon » celui qui s'entraîne régulièrement
avec les coéquipiers de Pauleta. Hier soir, le Breton lui a laissé une seconde chance. Et dix
minutes à peine ont suffi à Yannick Boli pour trouver le chemin des filets.
Que ressentez-vous
après
ce but décisif ?
Yannick Boli.
C'était pratiquement mon premier match en équipe première et
je marque. Je permets à mon équipe de gagner. Je suis heureux d'emmener le club en finale de
la Coupe de France. C'est vraiment un jour très spécial pour moi, un jour exceptionnel. Je vais
savourer ce bonheur en famille.
« Je suis fier de porter
les couleurs de Paris »
Pensez-vous
mériter désormais plus
de temps de jeu ?
Je ne sais pas si je jouerai plus souvent maintenant.
C'est le coach qui décide. Je suis conscient que je dois encore beaucoup travailler pour mériter
plus de temps de jeu. Surtout que je n'ai pas eu une saison très simple. J'ai été blessé à la
cuisse pendant deux mois. Puis j'ai commencé à jouer avec la CFA. Tout le monde m'a soutenu
pendant cette période difficile. L'entraîneur m'a fait confiance, j'écoute ses conseils et j'essaie
de respecter ses consignes. Mais j'ai encore beaucoup de lacunes.
La passion du foot, c'est un peu un héritage de famille…
Oui, c'est vrai. Mon père et mes oncles
(NDLR : dont Basile et
Roger Boli)
m'ont toujours suivi de très près. Ils me connaissent, ils ne doivent pas être trop
surpris de me voir marquer. C'était mon rêve et il vient de se réaliser. Je suis né en région
parisienne, à Créteil, et je suis depuis toujours supporteur du PSG. J'ai intégré le centre
de formation à l'âge de 11 ans. Jamais je n'aurais imaginé jouer un jour avec les pros. Et encore
moins marquer et emmener le PSG en finale ! C'est merveilleux mais j'essaie de garder les pieds
sur terre.
Le PSG est en grande difficulté en L 1. Comment vivez-vous cette situation ?
Forcément très mal. Mais on se serre les coudes, l'équipe peut s'en
sortir. On a de la qualité. Malgré la saison difficile, je suis fier de
porter les couleurs de Paris.