Dans un long entretien accordé au journal « Le Monde » l'ancien directeur sportif du Paris Saint-Germain Leonardo est revenu sur son attache au PSG et à la ville de Paris.
« Je suis toujours en contact avec Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, et avec l’émir du Qatar. Mais aussi avec le président de l’Inter Milan, Massimo Moratti, dont je suis très proche. Je ne ferme la porte à rien. L’idée, c’est de reprendre quelque chose dans le football. J’ai vécu le très haut niveau avec le Milan AC, l’Inter et le PSG. C’est peut-être un problème aujourd’hui car je suis devenu exigeant. Un échec un retour au PSG? Peut-être… Peut-être… commente le champion du monde 1994 qui dresse un bilan de son passage. C’est impossible d’affirmer que les Qataris ne sont pas compétents, qu’ils n’ont pas de respect. Ils ont acheté un club et m’ont donné la clé! Les gens parlaient d’ingérences. Jamais ! (…) Pourquoi avez-vous peur du Qatar? (…) On est arrivé à quelque chose. Il fallait concurrencer le Real, la Juventus, le Bayern Munich, le Barça, Manchester United… Des clubs centenaires qui ont été bâtis pour régner sur l’Europe. Dans ces villes, tout le monde respire la soif de victoire. Le PSG, lui, n’est pas né pour ça. Le club est jeune et ne s’était encore jamais dit : Je veux tout gagner! De plus, à Paris, il y a beaucoup de gens contre le PSG. J’ai essayé d’inculquer un autre état d’esprit aux joueurs, au club. ça passe par la tête. Avoir de bons joueurs, c’est fondamental, mais même si tu as dix Pelé, tu ne peux pas gagner. Le nombre de choses qu’on a réalisées en deux ans n’a jamais existé dans l’histoire du PSG. Contre Chelsea, Paris a perdu, mais il a cru qu’il pouvait gagner la Ligue des champions. C’est nouveau. Ah ! La rue de Tournon. J’ai vendu mon appartement : je vis à Milan maintenant. Mais ça me manque, vous savez. Ah ! J’avais mes commerçants, j’allais prendre mon café, le matin, aux Deux Magots ou aux Editeurs. Je croisais d’anciens aristocrates et de jeunes philosophes… »