Christophe Lepetit, chercheur au CDES de Limoges, émet pour France Football une théorie très intéressante sur le mercato des clubs pendant une compétition comme la Coupe du monde.
« Même si les clubs sont bien organisés dans leur recrutement, le Mondial influe sur les joueurs des sélections un peu moins médiatisées. La Coupe du monde vient renforcer une expérience et un point de vue. Les bonnes prestations dans un contexte de surmédiatisation et de pression maximale permettront d’attiser les convoitises et seront susceptibles de faire grimper les enchères. Ce constat touche souvent les joueurs jeunes, qui évoluent dans des clubs de bon standing européen et qui vont partir dans des équipes plus reconnues. Mais le Mondial fait rarement exploser un transfert. Des positions ont déjà été prises avant par les clubs acquéreurs. Les joueurs ne sont pas des inconnus. Le transfert peut connaître une augmentation en cas de belles prestations, mais les prix ne s’envolent pas. Ça joue à la marge et plus encore pour des sélections de seconde zone. Je pense qu’aucun des 23 Français ne verra sa valeur doubler ou tripler en revenant du Brésil. En revanche, cette compétition peut confirmer la cote croissante d’un jeune comme Antoine Griezmann, qui joue à la Real Sociedad, qu’on connaissait un peu moins bien au très haut niveau et qui n’a pas pour habitude de disputer la Ligue des champions. La Coupe du monde permet d’asseoir une valeur ».