Le journaliste sportif Bruno Roger-Petit est revenu sur son blog sur la victoire 3 à 1 du Paris Saint-Germain hier soir contre Chelsea en quart de finale aller de la Ligue des Champions.
« Six secondes pour changer le destin. Six secondes pour marquer un but hallucinant. Six secondes pour que Pastore redevienne Pastore. Six secondes pour faire du PSG un vrai potentiel demi-finaliste de la Ligue des champions. Six secondes pour démentir un an de discrédit. Le but de Pastore est plus qu’un but. C’est l’essence du football. Trop de stats qui disaient une vérité : Pastore coûte bien cher pour ce qu’il rapporte, le PSG ne s’y retrouve pas. Et puis ces six secondes. Ces six secondes pour s’en aller marquer l’un de ces buts que l’on oublie pas. Contre Chelsea, vainqueur de deux Coupes d’Europe en deux ans. Contre Cech, l’un des plus grands gardiens du monde. Contre la meilleure défense de Ligue des Champions. Contre Mourinho, le meilleur entraineur du monde. Contre les statistiques. Contre les pronostics. Contre Ibrahimovic et Cavani, à côté de leur pompes au mauvais moment. On attendait Ibrahimovic, et on a vu Pastore. Car il faudra bien dire, encore, que le géant suédois, en dépit de son génie, une fois de plus, a raté un sommet européen. Laurent Blanc, en lançant ainsi Pastore dans ce match étouffant, alors qu’à 2-1, le PSG était en passe d’accomplir une performance mi-chèvre, mi-chou, a fait du Mourinho. Il fallait oser, compte tenu de la réputation de Pastore, ce pari insensé. Pastore a offert hier, dans ce 1/4 de finale aller de Ligue des champions, l’un de ces moments de football que l’on oublie pas. Pastore coûte peut être cher au PSG. Mais ce qu’il a accompli hier, en vérité, ça n’a pas de prix. »