Sûrement touchée psychologiquement par la fin de parcours catastrophique de la Seleçao, la défense centrale brésilienne ne retrouvera peut-être pas toutes ses aptitudes avant quelques temps comme l'explique Rolland Courbis sur RMC.
« Ils n’ont pas assumé le fait d’être favoris de la compétition. Ces joueurs-là, comme Thiago Silva, ont commencé leur Coupe du monde trois mois à l’avance avec beaucoup d’angoisse, de stress. Quand je vois ce qui s’est passé pendant les hymnes, j’avais l’impression qu’on n’était plus dans un match de football. Mais j’avais plutôt l’impression de voir un commando de marines essayer de libérer des otages. Les joueurs brésiliens n’ont plus d’influx. Si demain, ils rencontrent la Corée du Sud dans un match pour la 8e place, je suis sûr qu’ils perdent encore. Les Brésiliens sont tous au bout du rouleau. J’ai encore regardé le match de David Luiz avec beaucoup de curiosité. Et je n’ai rien vu, rien compris. Le Brésil qui perd chez lui, ce n’est pas très courant. C’est même très, très rare. Mais le Brésil qui perd 7-1 et 3-0 en trois jours d’intervalle, c’est unique. Et ça, personne ne pouvait y penser une seule seconde. Avant de tout refaire, il faut déjà avaler, digérer, tout ce qui vient de se passer. On va observer ces joueurs, qui finissent complètement lessivés, dans leurs clubs. Est-ce qu’il faut être inquiet pour Thiago Silva et David Luiz ? Non, il faut être lucide. On va les récupérer en septembre-octobre. Pas avant. Et puis l’effectif du PSG est suffisamment important pour se passer de deux-trois cadres et faire un bon championnat quand même. En ce qui concerne le Brésil, il va falloir nettoyer les décombres pour reconstruire quelque chose parce que dans cette équipe-là, je ne vois pas grand-chose d’intéressant. »