La Dépêche du Midi a tenté d'expliquer l'élimination en quarts de finale de Ligue des Champions du PSG par un argument pour le moins étonnant. Même s'il a déjà été très souvent entendu, difficile d'établir sa véracité et sa responsabilité dans la défaite du PSG.
« Quand on aura fini d’examiner toutes les causes de cet échec relatif, il en restera une que personne n’évoque jamais : il manque d’abord au PSG d’être un club. Ce que montre, par exemple, l’engouement persistant pour l’Olympique de Marseille malgré des performances médiocres ou, en rugby, pour le Stade Toulousain, c’est que le succès d’une grande équipe passe par l’identification d’une ville et d’une région à ses couleurs, peut-on lire dans le journal. Son public très chic est installé dans les tribunes très chères où les nouveaux ministres plastronnent entre Patrick Bruel et Nicolas Sarkozy, tandis que ses supporters, venus de banlieue, sont dans la rue. Aucun des ingrédients d’osmose sociale, de communion laïque faisant les grandes épopées sportives n’est réuni à Paris. Un jour peut-être… Les dirigeants qataris du PSG qui voient la Coupe d’Europe comme une sorte de CAC 40 de leurs investissements devront auparavant relire le beau recueil de nouvelles d’Hemingway intitulé Le Vainqueur ne gagne rien ».